Le déficit en matière de prise en charge par radiothérapie des cancéreux sera rattrapé, a affirmé jeudi le ministre de la Santé, de la population et de la réforme hospitalière, Djamel Ould Abbés. Le ministre a précisé lors d'une rencontre avec les spécialistes au centre de lutte contre le cancer Pierre et Marie Curie, que le déficit enregistré pour ce qui est des traitements par radiothérapie sera rattrapé par l'acquisition de 60 nouveaux appareils. Les participants à cette rencontre ont tenu à souligner le manque d'organisation entre les différents services, voire au sein du seul centre pour cancéreux, ce qui entrave les efforts consentis par les spécialistes d'une part, et influe sur l'état de santé des malades d'autre part. Le Pr. Mohamed Afiane, chef de service radiologie au centre Pierre et Marie Curie, a indiqué que sur les 40.000 nouveaux cas de cancer enregistrés chaque année, 28.000 nécessitent une radiothérapie alors qu'à l'heure actuelle l'on ne peut prendre en charge que 8.000 cas seulement. De son côté, le Pr. Rachid Bouaalga, chef de service au centre de lutte contre le cancer à Blida, a souligné la nécessité d'assurer une formation en la matière en adéquation avec les nouvelles technologies. Le Pr. Boudjemaa Mansouri, chef de service à l'hôpital de Bab El Oued a quant à lui mis l'accent sur le nouveau traitement par radiothérapie, appelant à l'ouverture de nouveaux centres de prise en charge des cancéreux. Les spécialistes en pédiatrie ont déploré l'absence d'un centre spécialisé pour enfants cancéreux. Le Pr. Kamel Bouzid, chef de service oncologie à Pierre et Marie Curie a indiqué que la structure de prise en charge des enfants cancéreux ne peut accueillir que 1500 malades par an. Un taux important de cas de cancer chez les enfants est curable si un dépistage précoce est assuré, a-t-il ajouté. A la fin de la rencontre, M. Ould Abbès a affirmé qu'un plan national de lutte contre le cancer a été mis en place soulignant que l'Etat a consacré un budget spécial pour la prise en charge de cette maladie et la garantie de la disponibilité des médicaments à long terme. Il a annoncé l'ouverture d'un hôpital pédiatrique à Alger, ajoutant que différents spécialistes seront associés à la révision de quatre cents articles de la nouvelle loi sur la santé.