Reporters sans frontières (RSF) et Transparency International (TI) ont salué la libération du journaliste et médecin algérien Djilali Hadjadj, après neuf jours de détention, a-t-on appris mercredi dans des communiqués distincts des deux ONG. * * Collaborateur du quotidien Le Soir d'Algérie, Djilali Hadjadj a été remis en liberté le 13 septembre, à l'issue de son procès devant le tribunal d'Alger qui l'a condamné à six mois de prison avec sursis et une amende de 50.000 dinars (500 euros), selon RSF. * Le journaliste, qui est également médecin, avait été interpellé le 5 septembre à l'aéroport Mohamed Boudiaf de Constantine, alors qu'il s'apprêtait à embarquer pour Marseille (France). * Il a été ensuite jugé, ainsi que sa femme, sur la base d'une plainte déposée par la direction de la Caisse nationale algérienne d'assurance santé (CNAS) qui l'accuse d'avoir délivré, en 2000, de faux certificats d'arrêt maladie. * "Devant l'évidence des irrégularités de procédures, le verdict a été rendu en une journée (...). Cette affaire aurait dû être traitée dans l'enceinte du Conseil de l'Ordre des médecins, et non du droit commun", a jugé RSF dans son communiqué. * Transparency International a appelé de son côté "les autorités (algériennes) à garantir la sécurité, la liberté de mouvement et de parole, ainsi que celles de la famille" de Djilali Hadjadj. * Le journaliste, qui est également président de l'Association algérienne de lutte contre la corruption (AALC) et représentant de TI en Algérie, a annoncé qu'il ferait appel de sa condamnation, selon les deux ONG. * RSF avait craint peu après son arrestation que les accusations visant Djilali Hadjadj "soient un prétexte pour faire taire un homme qui n'a eu de cesse de dénoncer la corruption en Algérie". *