Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) a accusé lundi le régime mauritanien de "tuer des civils" au Mali et d'être "l'agent de la France", selon un communiqué d'Aqmi publié par l'agence en ligne privée Nouakchott Informations. Le texte dénonce "le lâche crime perpétré par un raid aérien de représailles après le cuisant échec (infligé) par les moujahidine à l'armée mauritanienne, agent de la France de (Nicolas) Sarkozy", le président français. "Nos frères musulmans du nord du Mali ont été l'objet de cette agression lâche tuant deux femmes, Najiya et Salka, et blessant un homme, un proche de ces femmes", ajoute le texte. "L'armée mauritanienne, agissant à la solde des mécréants et des croisés qui tuent en Afghanistan et en Irak des innocents, a eu recours au mensonge et à la désinformation en disant que la femme tuée était l'épouse d'un moujahid", affirme Aqmi. "Nous disons à l'agent de la France Mohamed Ould Abdel Aziz (président mauritanien) que le bombardement des innocents désarmés et la guerre que tu mènes par procuration à la place de la France est une folie et le sang des deux femmes martyrs (...) ne restera pas impuni", conclut le texte. Aqmi n'évoque ni ne revendique dans ce message l'enlèvement de sept otages - cinq Français et deux Africains - le 16 septembre au Niger. La Mauritanie avait entamé vendredi une opération militaire contre Aqmi dans la région de Tombouctou, proche de la frontière mauritanienne.