ALGER - Le directeur général de la sûreté nationale algérienne (DGSN), le général Abdelghani Hamel, a opéré un grand coup de balai dans ses services moins de quatre mois après sa nomination, a affirmé vendredi le quotidien El-Watan. * * Ainsi, selon le journal, les trois-quarts des responsables locaux de la sûreté auraient été écartés par le général major Hamel, considéré comme un proche du président Abdelaziz Bouteflika et arrivé à son poste le 7 juillet en remplacement d'Ali Tounsi, assassiné le 25 février. * En chiffres, ce mouvement aurait touché une quarantaine de chefs de sûreté de wilayas (départements) sur 48. Ils ont été remplacés par de jeunes officiers qui devraient être confirmés dimanche, indique le quotidien indépendant, citant des sources policières. * Pour El-Watan, le major-général Hamel "n'y est pas allé avec le dos de la cuillère en décidant de donner un coup de pieds dans la fourmilière". Son objectif serait "l'amélioration des conditions de travail et la discipline dans les rangs", en passant par une vaste opération d'assainissement. * Celle-ci n'est pas finie, dit le quotidien, puisque le patron de la DGSN devrait encore faire le ménage au niveau des chefs de sûreté des daïras, subdivisions de la wilaya qui peuvent regrouper plusieurs communes. * Le major-général a aussi frappé à la tête de la police judiciaire des wilayas, dicté par le besoin d'en finir avec les luttes de clans, selon la même source. * Le général Hamel, 58 ans, originaire de la région de Tlemcem (Ouest) commandait depuis 2008 la garde républicaine, une unité d'élite de la gendarmerie nationale. Il a été élevé au grade de général-major le 5 juillet, deux jours avant sa nomination comme patron de la DGSN. * Son prédécesseur Ali Tounsi a été assassiné le 25 février dans son bureau d'Alger par un collaborateur, le colonel Choueib Oultache, selon des sources officielles. * L'intérim avait été assurée par Abelaziz El-Affani, chef de la police scientifique. * La DGSN, qui comptait 160.000 agents fin 2009, est organisée en directions spécialisées dont celle de la Police Judiciaire, des Renseignements Généraux, de la Sécurité Publique, des Unités Républicaines de Sécurité et de la Police des Frontières et de l'Immigration. *