Alger- la prière de vendredi passé s'est transformée, dans la commune de Bordj Emir Khaled, wilaya de Aïn Defla, en une guerre ouverte entre plusieurs fidèles originaires de la même région. L'imam de la mosquée s'apprêtait à faire la « Khotba » (sermon du vendredi) sur le sujet de la « zakat » (obole), lorsque des opposants, appartenant au courant salafiste, commencèrent à chahuter. La situation dégénère en coups et insultes entre les belligérants à l'intérieur même de la mosquée. Les deux parties, sans aucune scrupule, se lançaient des insultes et s'accusaient les unes les autres dans une atmosphère de guerre. Chacune des parties voulait imposer sa logique et avoir le monopole de la mosquée, à travers la commission de gestion de la mosquée, octroyée à l'association religieuse. Il a fallu l'intervention de certains sages pour éviter le pire, la Fitna, que certains voulaient créer en incitant les fidèles à désobéir à l'imam. A l'extérieur, les agents de police, venus en renfort, ont empêché le conflit à se propager dans la rue. L'intervention du moudjahid Slimane Ghoul, originaire de la région, qui était parmi les fidèles à l'intérieur de la mosquée, a réussi à instaurer le calme parmi la foule excitée. Celui-ci a réussi à calmer les esprits en appelant, d'un ton sévère, au respect de l'imam. Deux personnes ont été arrêtées par la police et emmenées au siège de la sûreté de daïra pour interrogatoire, alors que les responsables de la mosquée ont déposé une plainte auprès du procureur de la république près le tribunal de Khemis Méliana, contre un groupe de salafistes pour incitation à la violence et à la désobéissance des fidèles. A noter que la mosquée Bordj Emir Khaled enregistre depuis un mois, une guerre froide entre le courant salafiste et un autre groupe. Chacun des deux groupes voulait avoir le contrôle et la gestion de la mosquée. Ce conflit s'est soldé par le renvoi de plusieurs imams, tantôt pour incompétence, tantôt pour le refus de la majorité des fidèles. Ce genre de conflit n'est pas le premier dans la wilaya de Aïn Defla puisque plusieurs autres mosquées ont connu des règlements de comptes politiques entre des groupes qui tentaient d'imposer leurs logiques et leurs idéologies religieuses même pendant les campagnes électorales.