ALGER - Le gouvernement algérien a promis de mener une lutte "sans merci" contre la corruption au sein de la compagnie pétrolière publique Sonatrach, "poumon économique du pays", après les scandales successifs qui l'ont secouée en 2010, a rapporté vendredi la presse. Le ministre de l'Energie et des Mines, Youcef Yousfi, s'est engagé devant les députés réunis pour la dernière fois de l'année jeudi à ce que le gouvernement "livre une lutte sans merci contre toutes les pratiques illégales" en 2011 au sein du géant des hydrocarbures. Le successeur du controversé Chakib Khelil, démis de ses fonctions fin mai après des accusations de corruption touchant son équipe après avoir occupé le portefeuille de l'énergie durant dix ans, a assuré que le secteur de l'énergie "se portait bien" et que la première entreprise publique "demeurait encore le poumon économique du pays". La Sonatrach a annoncé jeudi qu'elle avait réalisé en 2010 près de 57 milliards de dollars de recette. "Les poursuites judiciaires engagées contre des responsables de la société ne sont pas le propre de notre pays ni de notre secteur, mais nous déplorons toutefois les actes reprochés à ces responsables et que nous estimons gravissimes", a relevé le ministre. M. Yousfi n'a avancé aucun chiffre sur les sommes réelles dilapidées ou détournées dans les multiples scandales sur lesquels planche la justice. La Sonatrach pour sa part a établi récemment de nouvelles règles de conduite, un code aussi bien adressé à ses employés et cadres dirigeants qu'à ses partenaires et fournisseurs.