ALGER - La proposition du constructeur automobile français Renault de construire en Algérie une usine capable de produire 75.000 voitures de quatre modèles différents a été qualifiée "d'acceptable" par les autorités algériennes. "Les nouvelles propositions de Renault nous paraissent intéressantes" a affirmé dimanche le ministre algérien de l'Industrie, de la PME et de la promotion des investissements, Mohamed Benmeradi lors d'une rencontre organisée par le quotidien gouvernemental El-Moudjahid. Selon lui, Renault a aussi accepté que l'Algérie soit associée au processus de commercialisation des véhicules produits par la future usine. Renault s'est proposé de "livrer ses véhicules au marché algérien d'ici à 2012" mais "il est encore prématuré de se prononcer" sur la date du lancement du projet, a précisé le ministre. La première proposition de produire 50.000 véhicules dans deux modèles avait été rejetée par le gouvernement, a-t-il dit. "Renault, a-t-il expliqué, est revenu avec de nouvelles propositions. Il a examiné avec beaucoup plus d'intérêt les attentes de la partie algérienne. Nous pensons que de ce point de vue qu'aujourd'hui le projet de Renault est beaucoup plus acceptable pour nous". Renault "a également accepté nos conditions pour avoir un taux d'intégration plus important et des engagements pour que ce taux augmente au fur et à mesure de la réalisation de l'investissement" a précisé le ministre. "Nous attendons effectivement un investissement mais pas juste pour avoir une usine de montage des véhicules que nous importons et une dynamique dans le cadre de cet investissement. Dans une première étape Renault voulait venir uniquement avec son label et ses licences, sans investir dans le capital", a-t-il expliqué. Outre Renault, le constructeur automobile allemand, Volkswagen, veut également investir en Algérie, a indiqué M. Benmeradi. "Aujourd'hui, Volkswagen insiste beaucoup pour venir (investir en Algérie). Nous avons eu des échanges assez intéressants avec ce groupe", a-t-il dit. "Les français veulent aller très vite, les allemands aussi. Nous, nous prenons le temps d'examiner tous les aspects", liés à ces projets, a précisé le ministre. Un comité de suivi a été mis en place par le gouvernement a-t-il ajouté.