Vieux meubles, appareils électroménagers, friperie, bijoux et téléphones portables. Voilà ce qu'on y trouve. Des vendeurs de tous les âges, mêmes des vielles qui monopolisent le marché des bijoux. Souk Edlala, comme on l'appelle, ou marché aux puces, est un espace fréquenté par différentes catégories de la société. On y trouve des hommes, des femmes, des jeunes et des vieux en quête de tel ou tel objet à un prix pas cher, parfois très bas, surtout avec la flambée des prix des produits de première nécessité, ajouté aux nombreuses charges familiales. Beaucoup d'algériens se rendent quotidiennement aux marchés aux puces dans le but d'arrondir leurs fins de mois difficiles, surtout ces dernières années. A première vu, on a l'impression que tous le monde vend et qu'il n'y a pas d'acheteurs, nous lance le vieux Nadir, spécialiste de vielles radios depuis plus de trente ans. « Comme vous voyez mon frère, ce sont tous des vendeurs, qui est-ce qui va acheter, je ne comprend pas » La dégradation des conditions sociales, le chômage qui fait des ravages, des travailleurs licenciés se voient obligés de trouver de quoi manger et nourrir leurs familles. Des femmes âgées, des célibataires et des divorcées gèrent la bourse de l'or à Oued Kniss Elles sont là, à même les trottoirs, à côté de la banque de l'or, comme l'appelle les vielles. Des femmes de tous les âges, venues de différentes régions, assise ou debout, elles proposent des bijoux, des bagues couvrant les dix doigts, des chaînes, des bracelets et différents bijoux en or massif d'Italie, local, rouge ou jaune. Ce sont des vitrines humaines ambulantes et déambulantes. Dès que tu t'approches de l'une d'elle, elle t'aborde « Khouya, techri oula tbie ? » (Mon frère, tu vends ou tu achètes ?) A Batna, ce sont des femmes qui, depuis les années quatre-vingt, vendent au marché aux puces des bijoux en or ou en argent. Elles portent l'habit traditionnel connu sous le nom « Mlaya » et se couvrent le visage avec une voilette « Adjar ». Leurs clientes sont aussi des femmes qui viennent, soit pour acheter, soit pour proposer des échanges. Le marché aux puces déforme la ville et terni l'image de la grande mosquée à Jijel Le marché quotidien, près de la grande mosquée à Jijel est un lieu que beaucoup de gens évitent à cause l'anarchie qui y règne, des propos vulgaires qu'on y entend tout le temps, les bagarres, les vols et parfois mêmes des agressions pour un téléphone portable. Les autorités locales semblent ignorer le danger que représente un tel lieu pour la sécurité des habitants et des passants. A Skikda, à l'instar de plusieurs autres wilayas du pays, le marché aux puces à disparu. On y trouvait des bijoux, des montres en or et beaucoup d'autres objets de valeur pour femmes ou pour hommes. Mais les fréquentes descentes de police dans ces lieux ont précipitées leur disparition. Ennahar/ Ibrahim B./ correspondants