"L'intervention immédiate de l'Etat pour faire baisser les prix des stocks du sucre et des huiles alimentaires déjà en circuit doit coûter environ 3 milliards de dinars (30 millions d'euros) au Trésor public alors que les exonérations douanières et fiscales, visibles dès la mi-février, vont engendrer pour l'Etat un manque à gagner de quelque 23 milliards de DA (230 millions d'euros)", selon cette source citée par l'agence APS. Les émeutes qui ont éclaté le 5 janvier ont fait cinq morts, 800 blessés et ont conduit à plus d'un millier d'arrestations. Le ministre du Commerce, Mustapha Benbada, avait appelé dimanche les grossistes à respecter les prix fixés par l'Etat à 90 dinars (0,90 euro) pour le kg du sucre et à 600 dinars (6 euros) pour le bidon de 5 litres d'huile. Il avait assuré qu'ils "recevront de la part des producteurs des chèques de ristourne", couvrant le différentiel des prix qui avaient atteint les seuils respectifs de 140 DA (1,40 euro) et 975 (9,75 euros) dinars dans certains quartiers d'Alger. A leur tour, les producteurs recevront un chèque de l'Etat qui "dispose des moyens financiers pour intervenir dès qu'il s'agit de la protection du pouvoir d'achat des citoyens", selon le ministre.