Objectif n Ces nouvelles mesures visent à stabiliser le marché national et à mettre les prix à la portée des citoyens dont le pouvoir d'achat ne cesse de se dégrader. La baisse des prix du sucre et de l'huile de table, qui entrera en vigueur à la fin de cette semaine, se fera par l'intervention financière directe de l'Etat. «L'Etat a décidé de payer aux producteurs le manque à gagner engendré par l'application des prix plafonnés», a indiqué, hier, à l'APS, le conseiller du ministre du Commerce chargé de la communication, Farouk Tifour. Pour écouler les stocks actuels suivant les nouveaux prix, les détaillants se feront rembourser le manque à gagner auprès des grossistes, les grossistes auprès des producteurs (ou importateurs) et les dépenses de ces derniers seront remboursées par l'Etat. Le processus pourrait bien fonctionner et mener à une stabilisation du marché, si des retards ne sont pas observés en matière de prise en charge du manque à gagner. Interrogé sur le sort des prix de ces produits après l'expiration des huit mois (de janvier à août), le même responsable n'a pas écarté une éventuelle intervention similaire du gouvernement «à chaque fois que la conjoncture l'exige». Il a insisté sur le fait que le ministère du Commerce continuera à «observer les prix et si l'application du nouveau mécanisme de régulation s'avère insuffisante après le 31 août, rien n'empêche le gouvernement d'intervenir une nouvelle fois». En sus de ces mesures de baisse des prix, le ministère du Commerce s'attellera à mener «une lutte sans merci contre la spéculation et les pratiques illicites», a ajouté M. Tifour. Cela se fera, bien évidemment, par le renforcement des actions de contrôle au niveau des marchés de gros et de détail, sachant que le ministère compte recruter plus de 7 000 agents de contrôle d'ici à 2014, dans le cadre du plan quinquennal 2010-2014. Revenant sur la déclaration du ministre du Commerce, Mustapha Benbada, qui avait assuré dimanche dernier que les prix du sucre et d'huile allaient baisser davantage dès la mi-février, M. Tifour a expliqué que le recours à l'importation des matières premières entrant dans la transformation de ces deux produits (bénéficiant de réductions fiscales et douanières) ne se fera qu'à la mi-février après l'épuisement de leurs stocks actuels. «Les stocks déjà en circuit, c'est-à-dire chez les détaillants et les grossistes, devraient s'épuiser d'ici à la fin de ce mois et ceux existant au niveau des producteurs le seront vers la mi-février», précise-t-il. C'est à ce moment-là, à savoir à la mi-février, poursuit-il, que les importateurs et les producteurs commenceront à répercuter les nouvelles exonérations fiscales sur les coûts et les prix.