Des unités de l'armée tunisienne ont arrêtées hier matin le ministre de l'intérieur Rafik Belhadj, alors qu'il était en route vers la frontière algéro-tunisienne dans une tentative d'entrée en territoire algérien Selon des sources concordantes, l'ancien ministre tunisien Belhadj était accompagné de ses gardes de corps personnels à bord de trois véhicules. Il venaient de la ville tunisienne de Béja, ville natale du ministre et se dirigeaient vers les frontières algéro-tunisienne. Selon les mêmes sources, les forces de l'armée ont obligés deux véhicules à s'arrêter alors que le troisième, à bord duquel se trouvait le ministre Belhadj, a réussi à prendre la fuite. Une course poursuite s'ensuivit et se termine par l'arrestation de ses occupant. Le ministre de l'intérieur, qui a été limogé, il y a deux jours, par le président déchu Zine El Abidine Ben Ali, a été renvoyé à Tunis. Une série d'arrestations a eue lieu dans la journée d'hier, menées par les forces de l'armée et la garde national tunisiennes contre les officiers dans les corps de la sûreté, de la gardes présidentielle et de la police, en plus des hauts responsables de la sécurité, soupçonnés d'être derrière les actes de violence et les pillages survenues après la fuite du président Ben Ali. Par ailleurs, les frontières terrestres entre la Tunisie, la Libye et l'Algérie ont connues un renforcement intense dans le but d'empêcher toute tentative de fuite des partisans et des policiers du régime Ben Ali. Des dizaines ont été arrêtés hier au sud de la Tunisie alors qu'ils fuyaient vers la Libye. L'ex-chef de la sécurité du président déchu Zine El Abidine Ben Ali a été arrêté à la demande de la justice tunisienne qui l'accuse des récentes exactions commises contre la population, a indiqué dimanche une source officielle. D'autre part, on apprend que le général Ali Sériati a été placé sous mandat de dépôt après la présentation des chefs d'inculpation qui pèsent sur lui. L'ancien homme clé de la sécurité du président déchu avait été interpellé à Ben Guerdane dans le sud de la Tunisie alors qu'il tentait de s'enfuir en Libye. Selon cette source, le général Sériati a été interpellé par des éléments de la police et de l'armée et ramené à Tunis. Auparavant, une source officielle citée par la télévision publique et l'agence officielle TAP avait indiqué le général Ali Sériati avait été formellement accusé d'être responsable des exactions contre la population.