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Le legs historique au service du raffermissement des relations algéro-tunisiennes Commémoration du 51e anniversaire des évènements de Sakiet Sidi Youssef
Le souvenir des douloureux évènements du 8 février 1958 à Sakiet Sidi Youssef, célébrés hier à la frontière algéro-tunisienne, ont été une nouvelle occasion pour les représentants des deux Etats de renforcer la solidarité entre les deux peuples ainsi que d'affermir le sentiment d'une communion de destin. Tout en rendant hommage aux martyrs en leur réitérant le serment de fidélité aux valeurs pour lesquelles ils ont sacrifié leur vie, le ministre des Moudjahidine, M. Mohamed Cherif Abbes, le ministre délégué chargé des Collectivités locales, M. Daho Ould Kablia, et le ministre tunisien de l'Intérieur et du Développement local, M. Rafik Belhadj Kassem qui ont assisté à la commémoration du 51e anniversaire des évènements de Sakiet Sidi Youssef, ont réaffirmé l'ancrage solide et la qualité des liens historiques unissant les peuples tunisien et algérien. Cette célébration, à laquelle ont également assisté le secrétaire général de l'Organisation nationale des moudjahidine, M. Saïd Abadou, ainsi que les walis des wilayas frontalières, algériennes et tunisiennes, a été une occasion pour les représentants des deux pays de se recueillir devant la stèle commémorative des évènements de Sakiet Sidi Youssef, marquée par le dépôt de gerbes de fleurs et la lecture de la Fatiha, comme l'a rapporté l'APS. Lors d'un meeting animé à la fin de la cérémonie de recueillement, les deux ministres ont mis en avant la volonté politique des deux pays, au plus haut niveau, de capitaliser le legs historique commun au service du raffermissement des relations bilatérales, dans l'intérêt des deux peuples. Le ministre des Moudjahidine, Mohamed Cherif Abbes, a ainsi rappelé que «le recours de l'occupant à la menace, la terreur et à la destruction, n'a pu venir à bout de cette solidarité, car l'administration coloniale a échoué dans son entreprise visant à opérer la cassure dans la cohésion algéro-tunisienne et, ainsi, à couper la révolution algérienne de ses bases arrières et de ses soutiens extérieurs». Ces évènements, où s'est mêlé le sang des Algériens et celui des Tunisiens, ont, au-delà de la douleur suscitée, renforcé la foi et la détermination à persévérer sur la voie tracée par les martyrs des deux pays, et ont constitué un stimulant pour la préservation des liens de fraternité et de bon voisinage et la consolidation de la coopération multiforme, en perspective d'une intégration de la région, selon une vision maghrébine, a souligné le ministre des Moudjahidine. «L'agression sauvage perpétrée ce jour du 8 février 1958 contre une population sans défense a, par ailleurs, démontré le caractère criminel de l'entreprise coloniale, préméditant, planifiant et mettant à exécution le pilonnage acharné du paisible village de Sakiet Sidi Youssef, à la frontière algéro-tunisienne», a-t-il ajouté. De son côté, le ministre tunisien de l'Intérieur, M. Rafik Belhadj Kassem, a estimé que les évènements de Sakiet Sidi Youssef constituent «une page glorieuse» de l'histoire révolutionnaire de l'Algérie et de la Tunisie, et une «opportunité» de renouveler reconnaissance et fidélité aux martyrs et aux moudjahidine et d'ajouter plus d'ancrage aux principes de solidarité et de coopération animant les deux pays, notamment sous l'impulsiondes présidents Abdelaziz Bouteflika et Zine El-Abidine Ben Ali. La commémoration de ce 51e anniversaire a été marquée, par ailleurs, par l'organisation d'un forum algéro-tunisien des hommes d'affaires, d'un cross scolaire maghrébin, de conférences historiques et d'une rencontre sur la crise économique internationale et son impact sur la région maghrébine. R. I.