ALGER - Le Front national algérien (FNA, opposition nationaliste) a appelé samedi à un rassemblement mercredi devant l'Assemblée nationale pour réclamer le retrait d'un projet de loi sur les communes limitant, selon ce parti, les prérogatives des maires. * * "Le Front appelle tous les élus à travers le territoire de la République à rejoindre un sit-in pacifique afin de proclamer notre refus du projet de loi sur la commune qui touche (...) à l'esprit de la constitution et revendiquer son retrait", a indiqué ce parti dans un communiqué publié samedi dans la presse. * * Le projet de loi codifie, à travers les amendements qu'il apporte à une loi datant de 1990, les moyens d'adapter l'organisation, le fonctionnement et l'administration des communes aux nouvelles réalités politiques du pays qui consacrent le multipartisme dans les assemblées élues. * * Lors de la présentation du texte devant les députés le 13 mars, le ministre de l'Intérieur Dahou Ould Kablia avait indiqué que le projet visait à "renforcer les capacités de la commune, la prise de décision et la gestion efficace". * * Les députés avaient pour leur part estimé que les amendements introduits dans la la loi de 1990 "imposent des restrictions" à l'action du président de l'Assemblée populaire communale (APC, maire). * * Selon les députés, ces restrictions réduisent le rôle du président d'APC à celui d'un simple "agent administratif" et gestionnaire des affaires sociales et de l'hygiène. * * Ils ont proposé plus de 240 amendements à ce projet de loi composé de 225 articles. * * Pour le FNA, "le contenu du projet de loi sur la commune (est) une confiscation de la souveraineté du peuple à travers la confiscation des prérogatives des élus locaux". * * Le FNA compte 15 députés - sur 389 - à l'Assemblée nationale et avait fait une percée lors des dernières élections locales en 2007. * * Ce parti avait annoncé le 2 mars dans un communiqué distribué à l'issue de l'ouverture de la session de printemps 2011 de la chambre des députés qu'il "gelait" ses activités en plénière pour "la non prise en charge par le gouvernement des préoccupations du citoyen" *