Le président de la République a été destinataire d'une lettre du Front national algérien. Moussa Touati exprime son accord sur la révision constitutionnelle annoncée, mercredi dernier, par le Chef de l'Etat. «Nous vous rappelons, votre excellence, que le Front national algérien était au devant pour demander la révision de la Constitution depuis la proclamation de la Constitution actuelle», écrit M. Touati dans sa lettre au président Bouteflika. Un soutien du FNA pour la révision de la loi fondamentale en attendant le projet de révision «pour se prononcer sur le contenu», a tenu à souligner M. Moussa Touati hier, à Alger, en animant une conférence de presse au siège de sa formation politique. Le Front national algérien a indiqué, dans sa lettre à l'adresse du premier magistrat du pays, son attachement pour a voie «référendum populaire» pour l'adoption du projet de révision. Pour l'intervenant, l'Assemblée populaire nationale (APN) «est loin de refléter la représentativité de l'ensemble du peuple algérien» et de rappeler, à propos de cet assemblée, qu'elle «a été élue à près de 34%». S'agissant des appels lancés à l'adresse du président de la République sur fond de la révision de la Constitution pour un troisième mandat, le responsable du FNAa exprimé «son opposition à voir les mandats présidentiels passer de deux à trois», tout en soulignant sauf si «ceci soit portépar l'expression du peuple algérien». Ne manquant pas toutefois de rappeler «j'étais de ceux qui ont proposé à l'ex-président Zeroual la possibilité de se présenter pour un deuxième mandat lors de la dernière révision de la Constitution en 1996». Le FNA qui a tenu son congrès constitutif en juin 1999 et continue depuis de se placer comme «une opposition constructive». Hier, l'orateur n'a pas cessé de le rappeler et de souligner sa démarcation quant à une «opposition pour s'opposer». Le patron du FNA souligne que la mission première de son parti est d'être « un appui afin de rehausser le rôle du citoyen dans la gestion des affaires de la cité » dira-t-il. Le Front national algérien présent depuis 1999 dans l'ensemble des processus électoraux ainsi que dans celui de la campagne référendaire sur le projet de la Charte de réconciliation nationale se dit «avoir les potentialités et les capacités pour peser de plus en plus sur la scène politique nationale». Rappelant la dernière élection législative, sa formation «est passée de 15 parlementaires à 40», ce qui est pour M. Touati «le fruit de la démarche politique du FNA auprès du peuple». Ce pourquoi la formation a entamé des rencontres régionales pour se pencher sur le bilan de ses élus locaux, telle celle regroupant les élus du parti d'Alger-centre tenue le week-end dernier. Pour les régions de l'est du pays, M. Touati a indiqué qu'une rencontre se tiendra jeudi prochain à Constantine, suivie par celle des élus locaux de la région ouest du pays pour le 13 du mois courant, et clôturant, le 20 novembre, les rencontres de bilan et perspectives pour les régions du Sud, à Ghardaïa. Des rencontres qui visent «à promouvoir la pratique politique selon le pouvoir du peuple et non pas celui émanant de l'administration», selon l'expression de M. Moussa Touati. Ce qui semble être «l'objectif à atteindre par notre pratique politique», indique-t-il, sans pour autant omettre de rappeler son «opposition ferme» à ceux qui cherchent «l'appui et des solutions de l'étranger pour nos problèmes».