Le président Nicolas Sarkozy a déclaré samedi depuis le sommet de l'Otan à Lisbonne que la France ne se laisserait "dicter sa politique par personne", après un message d'Aqmi prévenant que Paris devait négocier la libération des otages au Mali avec Oussama ben Laden. Dans un enregistrement audio diffusé jeudi soir par la chaîne de télévision du Qatar Al-Jazira, le chef d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), l'Algérien Abdelmalek Droukdel, a affirmé que Paris allait devoir traiter avec ben Laden pour obtenir la libération des cinq otages français retenus au Mali. L'Aqmi exige en outre de la France qu'elle retire ses troupes d'Afghanistan pour libérer les otages qu'elle retient. Le 16 septembre, cinq Français ainsi qu'un Togolais et un Malgache, pour l'essentiel des collaborateurs des groupes français Areva et Satom, ont été enlevés à Arlit dans le nord du Niger, un site d'extraction d'uranium. Ils seraient détenus dans le nord-est du Mali. La mouvance Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) a revendiqué ce rapt le 21 septembre.