L'avocat algérien Khaled Lezbar juge infimes les chances que le projet de loi sur la nationalité soit ratifié afin que le choix puisse être imposé aux binationaux entre la nationalité d'origine et la nationalité française et avec ce qui s'en suit en termes de perte de droits pour les binationaux dont le nombre est estimé à environ 4 million de personnes Il est trop tôt pour parler de ce sujet actuellement tant que le projet n'a pas encore été adopté ni publié dans le Journal Officiel français, malgré les efforts de certains députés dans ce sens. En réponse aux déclarations de Claude Goasguen, rapporteur d'une commission au parlementaire sur la nationalité, l'avocat précise que nul n'a le droit de mettre des lois qui limitent les droits et libertés des algériens émigrés en France, que ce soit les émigrés résidents ou ceux nés en France, car, ajoute-t-il, dans pareil cas, nous seront devant une discrimination ». Il faudrait, dans le cas ou cette loi soit adoptée, que ceci soit généralisé aux français d'origine qui possèdent d'autres nationalités ; anglaise, allemande, espagnole, américaine et autres. Selon notre interlocuteur, cela n'a rien à avoir avec les dispositions sécuritaires, puisque les algériens se trouvant en France sont des citoyens à part entière, avec leurs droits et leurs devoirs. Pour la France, il n'est pas normal que près de cinq millions de personnes, dont la majorité sont des algériens, votent en France et dans leurs pays d'origine.