ALGER - Le président Sénat Abdelkader Bensalah a affirmé samedi que les tenants de la violence étaient exclus des consultations ordonnées par le président Abdelaziz Bouteflika en faveur de réformes politiques en Algérie. * "Aucun acteur politique ne sera exclu des consultations si ce n'est, comme l'a dit le Président de la République, les tenants de la violence que le peuple a bannis de la vie politique", a déclaré M. Bensalah qui a entamé samedi une série de consultations avec les partis politiques et des personnalités. * * Une charte sur la réconciliation nationale, adoptée en 2005, offrant le pardon aux islamistes armés en échange de leur reddition, interdit toute activité politique aux ex-responsables du Front islamique du salut (FIS, dissous), rendus responsables des violences armés qui ont fait en Algérie depuis 1992 quelque 200.000 morts. * * M. Bensalah, flanqué de deux conseillers de M. Bouteflika, le général Mohamed Touati et l'ancien ministre Mohamed Ali Boughazi, est chargé de sonder ses hôtes sur ces réformes. * * Ils ont reçu dans la matinée les dirigeants du parti islamiste El-Islah (réforme). Ils devaient recevoir dans l'après-midi un candidat malheureux à l'élection présidentielle de 2009 Mohamed Saïd, un ancien journaliste entré en diplomatie et en politique. * * Ces consultations préparent l'introduction de réformes promises par M. Bouteflika dans un discours le 15 avril, en réponse aux manifestations sociales et politiques: une révision de la constitution et de la loi électorale notamment. * * "Dans notre environnement régional sont en train de s'opérer des mutations importantes, parfois tragiques, mettant en péril la souveraineté et l'unité nationale. Le peuple algérien, qui suit ces évènements, a lui-même ses propres revendications en termes d'approfondissement de la démocratie, revendication dont (M. Bouteflika) a reconnu la légitimité. Le peuple algérien a opté pour un changement profond, mais un changement par la voie pacifique", a déclaré M. Bensalah. * * Depuis janvier, des manifestations, marche, émeutes, émaillent la vie des Algériens. Les protestataires réclament des augmentations de salaires, mais aussi de l'emploi, des logements, dans le sillage des révolutions arabes en cours. * * Ennaharonline