ALGER - Le chef de la diplomatie française Alain Juppé a appelé jeudi à Alger à ne "pas ressasser indéfiniment" le passé colonial mais à se concentrer pour voir ce que la France et l'Algérie peuvent faire dans un monde en plein changement dans leur intérêt mutuel. * "Nous sommes (...) tournés vers l'avenir et pas vers le passé nous n'allons pas ressasser indéfiniment" le passé colonial, a-t-il déclaré lors une conférence de presse conjointe avec son homologue Mourad Medelci. * * "Si on pouvait sortir un petit peu de ce ressassement éternel du passé pour voir ce que la France et l'Algérie peuvent faire dans un monde qui est en plein changement autour de nous avec des possibilités de développement considérables dans notre intérêt mutuel, je pense que cela serait bien mieux que de s'interroger à nouveau sur ce qui s'est passé il y a un siècle, il y a 40 ou même 50 ans", a-t-il répondu à une question sur une "repentance" de la France pour son passé colonial. * * L'Algérie a été une colonie française durant 132 ans et elle s'en est affranchie par les armes dans une guerre d'indépendance meurtrière en 1962. Elle s'apprête à fêter en 2012 ses 50 ans d'indépendance. * * La question de la repentance revient systématiquement dans certains milieux politiques et dans la presse dans dès qu'il est question de la France en Algérie. * * "Le président de la République (Nicolas Sarkozy) a eu des paroles très claires sur le caractère injuste de la colonisation", a également rappelé M. Juppé, premier ministre des affaires étrangère français à se rendre en Algérie depuis 2008. *