Une centaine de personnalités ont signé un appel, lancé sur le site Internet Mediapart, pour la reconnaissance officielle par la France des massacres des algériens le 17 octobre 1961 à Paris, et ce dans le but d'un apaisement entre les deux pays * Une centaine de personnalités ont signé un appel, lancé sur le site Internet Mediapart, pour la reconnaissance officielle par la France des massacres des algériens le 17 octobre 1961 à Paris, et ce dans le but d'un apaisement entre les deux pays * * Ce triste jour du 17 octobre 1961, 20.000 à 30.000 algériens, répondant à l'appel du FLN se dirigent vers la place de l'étoile à Paris pour protester contre le couvre feu imposé par le préfet de police Maurice Papon. Ce dernier donne l'ordre à sa police d'arrêter la manifestation. * * La répression féroce de cette protestation pacifique marque alors une des pages noires de l'histoire de la France. Elle a été longtemps dissimulée mais finalement établie par les historiens. * Des centaines de morts, de nombreux manifestants noyés dans la Seine, tués par balles et frappés à mort, des milliers d'arrestations, pour avoir simplement manifesté contre le couvre feu. * * "Le temps est venu d'une reconnaissance officielle de cette tragédie dont la mémoire est aussi bien française qu'algérienne. Les victimes oubliées du 17 octobre 1961 travaillaient, habitaient et vivaient en France. Nous leur devons cette justice élémentaire, celle du souvenir", est-il écrit dans cet appel. * * La reconnaissance des massacres du 17 octobre 1961, c'est l'ouverture d'une nouvelle page d'apaisement entre les deux pays, selon le texte de l'appel, qui tend aussi vers la reconstruction d'une nouvelle fraternité entre l'Algérie et la France. * * L'appel publié mercredi a déjà été signé par une centaine de personnalités, parmi lesquels l'historien Benjamin Stora, l'ambassadeur et écrivain d'«indignez-vous », Stéphane Hessel, Stéphane Hessel, l'écrivain Azouz Beggag, le résistant Raymond Aubrac, l'anthropologue Dounia Bouzar, le philosophe Régis Debray et l'ancien ministre Michel Rocard. *