Alger- dans une instruction transmise à tous les imams chargés de faire les Khotba (prêches religieux) dans les mosquées des 48 wilayas que compte le pays, le ministère des affaires religieuses et des Wakfs les oblige désormais à enregistrer leur Khotbas, dans le but de faciliter le contrôle par les services de sécurité de ce qui se dit dans les mosquées Le ministre des affaires religieuses et des Wakfs, Boualemallah Ghlemallah, dans une déclaration à Ennahar, a fait savoir que son ministère exige désormais des imams agréés d'enregistrer leurs causeries religieuses dans le but de les protéger et aussi, afin de permettre, en cas d'enquête, de pouvoir recourir à ces derniers. Répondant à une question d'Ennahar, sur les imams impliqués dans des discours incitatifs dans de nombreuses wilayas du pays où sont actifs les salafistes, le ministre a précisé que son département n'a reçu, jusqu'à l'heure actuelle, aucun rapport sur ce sujet. Ce dernier ajoute que dans le cas où ce genre de chose arrive, les services de sécurité seront informés et l'imam devra répondre de son forfait. Le ministre, lors de cet entretien, a exprimé son rejet du salafisme d'importation, selon lui. « Si ceux qui se prétendent salafistes se référent à Abdelhamid Ben Badis et autres uléma algériens, oui, mais s'ils se référent aux salafisme des autres pays c'est inacceptable », a-t-il martelé. Selon le ministre, aucun imam n'a été licencié à cause d'un discours incitatif, car, tout simplement, il n'y a pas eu de discours incitatif. Le ministre reconnait toutefois que ses services reçoivent des plaintes des citoyens, mais, pour lui, se ne sont que des divergences d'idée ou, parfois, de désaccords entre les imams et les fidèles. Ces derniers, ne doivent pas interférer dans les affaires des imams, au contraire, ils doivent les écouter et les suivre. Concernant la désignation d'un mufti de la république, le premier responsable du département des affaires religieuse a fait savoir que le dossier se trouve au niveau de la présidence de la république. Le ministère a fait la proposition en 2003 pour la création d'une institution mais n'a pas proposé de personne, a-t-il précisé, avant d'ajouter que l'Algérie possède beaucoup d'ulémas compétents qui peuvent prétendre au poste de mufti de la république. C'est au président de trancher dans ce dossier, a-t-il conclu.