Plus de 30 blindés de l'armée syrienne se dirigeaient dimanche vers la ville rebelle de Homs centre, cible depuis plus d'une semaine d'une violente offensive et où quatre personnes ont été tuées dans la matinée, a rapporté l'Observatoire syrien des droits de l'Homme. Dans le même temps, les funérailles officielles des victimes du double attentat d'Alep vendredi ont débuté à midi dans la mosquée al-Imane. Ces attaques, les premières du genre dans la deuxième ville du pays, avaient fait au moins 28 morts et plus de 230 blessés. A Homs, trois personnes ont été tuées dans des bombardements dans le quartier de Baba Amr, l'un des plus visés depuis le début de l'assaut, et un par des tirs à Bab Houd, selon l'OSDH, basé en Grande-Bretagne. "Depuis dimanche à l'aube, 35 roquettes se sont abattues sur Baba Amr", a souligné l'organisation. L'armée et les forces de sécurité tentent depuis huit jours de faire plier Homs, troisième ville du pays fortement mobilisée depuis le début de la révolte contre le régime de Bachar al-Assad et où l'Armée syrienne libre (ASL), qui dit compter dans ses rangs 40.000 déserteurs, tient des poches de résistance. Signe de la poursuite de l'offensive, "un convoi que plus de 30 chars et véhicules blindés de transport de troupes a été vu près de la ville de Nabk, dans la province de Damas, se dirigeant vers Homs". Poumon industriel de la Syrie avec 1,6 million d'habitants et désormais surnommée "la capitale de la révolution", Homs est la cible d'une offensive de grande ampleur entamée dans la nuit du 3 au 4 février avec un bombardement d'une violence inédite au moins 230 morts selon les militants. L'offensive se poursuit malgré les condamnations internationales, et au moment où la Ligue arabe a prévu une série de réunions dimanche pour décider de nouvelles mesures pour tenter de pousser le régime syrien à renoncer à la répression.