Photo : Fouad S. L'un, sinon le principal défi, que les pouvoirs publics se sont échinés tout au long de ces dernières années à relever est la lutte contre chômage. Les résultats obtenus sont déjà significatifs avec une baisse importante du taux d'inactivité officiellement estimé par l'ONS à 10,2% à la fin de l'annéé2009. Par rapport aux chiffres caracolant il y a une dizaine d'années aux alentours de 30%, les progrès sont tangibles. Le chiffre a été divisé par deux. D'aucuns ont certes remis en cause, de bonne ou de mauvaise foi, la véracité de ces chiffres. Il n'en reste pas moins vrai que souvent on focalise et on met en évidence ce qui ne marche pas, préférant détourner le regard des avancées. L'Algérien en quête de travail n'est certainement une figure qui a disparu du paysage social. Il existe aussi des enfants de ce pays qui ont su et pu se hisser au niveau de leurs attentes et espoirs. Des micro-entreprises viables et dynamiques existent aussi et tous les jeunes ne vivent pas indéfiniment les affres du chômage. L'agriculture dans le sud, les télécommunications en pleine expansion ont ainsi attiré des milliers de diplômés. On relève aussi que la fonction publique tant dans l'enseignement que dans la santé ou l'administration a procédé à des recrutements massifs. Les différents programmes lancés aux quatre coins du pays en matière d'habitat, secteur gros créateur d'emplois, d'infrastructures publiques (routes, barrages…) sont également à l'origine de cette nette amélioration sur un des fronts les plus sensibles de la crise sociale. Garantir un travail est une des conditions qui assurent la stabilité sociale. Le chômage est par contre un terreau sur lequel prospèrent de multiples maux sociaux.Le manque de travail pousse à l'agressivité et incite les jeunes à tenter, dans des conditions terribles, l'aventure de l'exil. Ces chiffres, qui confortent la décrue, sont le fruit d'une action tous azimuts qui combinent une approche économique et une autre sociale. L'Etat ne compte pas seulement sur l'activité économique amorcée dans divers secteurs pour satisfaire les demandeurs d'emploi ; l a impulsé une action volontariste. Il a, en effet, mis en place différents dispositifs financés sur fonds publics pour enrayer le chômage notamment celui des jeunes. L'Ansej, l'Angem et la CNAC, qui voit une révision à la hausse la catégorie d'âge à qui elle assure des prêts, ont permis de réduire notablement l'ampleur d'un phénomène qui avait revêtu les aspects d'un chancre social.Par des prêts avantageux et des facilités en matière de remboursement, de nombreux jeunes se sont lancés dans le montage de leurs propres mico-entreprises. Les différentes lois de finances ont intégré des mesures visant notamment à alléger le fardeau des cotisations au profit des entreprises qui recrutent ou placent des apprentis L'allongement de l'exonération de l'impôt sur le bénéfice des sociétés (IBS) de 3 à 5 ans au profit des entreprises créant plus de 100 emplois à leur lancement est l'une de ces mesures qui visent parmi d'autres à la promotion d'une politique de l'emploi qui ne serait pas seulement velléitaire.