Le ministre des Affaires étrangères, M. Mourad Medelci, qui a participé, hier à Tunis, à la conférence internationale des « Amis du peuple syrien », a réitéré la position de l'Algérie en faveur de l'organisation d'un « dialogue national, global et inclusif » en Syrie sous l'égide de la Ligue arabe, rappelant que l'Algérie « rejette » toute intervention étrangère dans ce pays. Dans son intervention lors de cette conférence, M. Medelci a indiqué avoir saisi cette occasion « pour réitérer la position de l'Algérie qui a contribué à l'élaboration de l'initiative arabe concernant la Syrie et qui continue d'agir pour sa mise en œuvre, initiative dont l'objectif essentiel est de mettre fin immédiatement à la violence condamnable d'où qu'elle vienne ». M. Medelci a, dans le même sens, précisé que l'objectif essentiel de cette initiative est « d'organiser un dialogue national, global et inclusif, sous l'égide de la Ligue arabe, pour un règlement pacifique et durable de la crise que traverse ce pays frère ». Il a mis l'accent sur les mécanismes qui « constituent l'essence même de l'initiative arabe » et qui sont le plan d'action du 2 novembre 2011, accepté par le gouvernement syrien, le protocole d'accord consensuel relatif à l'envoi d'observateurs arabes en Syrie, signé par la Ligue arabe et le gouvernement syrien le 19 décembre 2011. Le chef de la diplomatie algérienne a indiqué que « l'initiative arabe a été confortée le 22 janvier 2012 par une plateforme de travail que la Ligue arabe devait naturellement proposer en sa qualité de médiateur à la recherche d'une solution à cette crise ». « Elle invite le gouvernement syrien et l'opposition dans son ensemble à initier un dialogue sérieux pour la constitution d'un gouvernement d'union nationale qui sera chargé de l'organisation d'élections libres et plurielles, à même d'assurer le retour à la stabilité en Syrie, de préserver sa souveraineté et son intégrité territoriale et de réaliser les aspirations du peuple syrien frère dans toutes ses composantes », a-t-il relevé. « Cette plateforme constitue, de notre point de vue, un document de travail sur la base duquel un dialogue doit être engagé entre le gouvernement syrien et l'opposition, ce que nous souhaitons, dans les meilleurs délais, tout en rappelant la position de l'Algérie qui rejette toute intervention étrangère ». En marge de la conférence de Tunis, le chef de la diplomatie algérienne a eu une série d'entretiens avec ses homologues d'autres pays, dont ceux du Canada, M. John Baird, et du Danemark, M. Villy Soevndal.