Le traitement est donc fondé sur la prise quotidienne d'insuline par voie injectable en fonction de contrôles de la glycémie. En plus de cet aspect purement médical, il y a le côté psycho-social de la question. Et Dieu sait que l'adolescence est une période très difficile d'autant plus en cas de maladie chronique. Cette dernière implique injection pluriqotidienne d'insuline, surveillance stricte de la glycémie et enfin un régime alimentaire particulier. Trop de chose à gérer pour cet adolescent qui se sent différent des ses amis et de ses camarades. Et tout cela conduit ce jeune patient à la négligence de la maladie et par conséquent la survenue de toutes ses complications redoutables. Insidieuses pendant de nombreuses années, les complications peuvent avoir des conséquences très importantes et même dévastatrices allant de la cécité par cataracte ou atteinte de la rétine à la néphropathie avec insuffisance rénale en l'absence de traitement. D'ailleurs, le diabète est la principale cause de cécité et un recours à un rein artificiel ou la greffe rénale. L'hyperglycémie ou l'élévation du taux de sucre dans le sang de manière chronique des diabétiques endommage progressivement les petits vaisseaux sanguins des reins et des yeux ainsi que les nerfs. Les vaisseaux s'obstruent et si certaines parties de notre corps ne sont plus assez irriguées, elles peuvent mourir. L'excès permanent de sucre dans le sang engendre donc des complications telles la cécité, les insuffisances rénales, les neuropathies (atteintes des nerfs) des jambes pouvant provoquer des « maux perforants plantains ». Amina est une jeune fille de 24 ans, chez qui un diabète a été découvert à l'age de 2 ans. Et depuis cette date là sa vie est totalement différente des autres. Elle a déjà commencé a recevoir son insuline dès le diagnostic. Elle a appris à le faire elle-même dès l'age de 7 ans. « Quand je suis rentrée au lycée, j'en avais marre de me faire piquer plusieurs fois par jour, de ne pouvoir manger comme mes camarades. Alors, un jour, j'ai décidé de faire tout le contraire, je ne faisais plus mes injections, je mangeais tout ce que je voulais, je refusais d'aller consulter mon médecin... Et maintenant, je le paye très cher, puisque je suis aveugle et insuffisante rénale depuis 2 ans avec trois séances d'hémodialyse par semaine. Si je savais ce qui aller m'arriver, si je pouvais faire machine arrière, je saurai sans doute la plus exemplaire des patientes, mais malheureusement ce n'est guère possible. Je dois vivre avec cet handicap le reste de ma vie » raconte Amina. Alors la meilleure solution, c'est celle de rester sur un bon équilibre de la glycémie grace à l'insuline, un régime alimentaire equilibré et une bonne activité physique. Le respect de ces règles fondamentales de la prise en charge du diabétique permet d'éviter ou de retarder au maximum toutes les complications.