�Informer et s�informer, pour mieux soigner�, a d�clar�, en pr�ambule, le Dr Larbi Bouamrane en parlant de la Journ�e m�dicale organis�e, samedi dernier, au Centre universitaire de Khemis-Miliana, par l�association des enfants diab�tiques El-Ajdad. Larbi Bouamrane, qui est pr�sident du conseil scientifique de cette association et en m�me temps pr�sident de l�Association des m�decins sp�cialistes de A�n Defla (AMSAD), a d�j� � son actif l�organisation d�une dizaine de journ�es m�dicales dans le cadre de la formation continue � l�intention des m�decins g�n�ralistes et qui active depuis 2002. A signaler que El Ajdad, association nouvellement cr��e est pr�sid�e par un diab�tique, Ahmed Bensoltane Mohammed, qui lutte contre la maladie depuis 27 ans et qui fait face aux complications inh�rentes, ce qui ne l�emp�che pas d�apporter son concours et son aide aux nombreux enfants qui en sont atteints. Le Dr Larbi Bouamrane, � l�ouverture des travaux de cette journ�e, a dit du pr�sident de l�association : �Il repr�sente l�histoire naturelle du d�veloppement du diab�te juv�nile, ses projections et ses complications. � Le Dr Aouiche, chef du service de diab�tologie du CHU Mustapha- Pacha, un des animateurs de cette journ�e, a, � lui seul, intervenu sur trois sujets, � savoir �Le diab�te sucr� et ses complications�, �Les insulines actuelles� et �Le r�le de l�auto-surveillance dans la prise en charge de la maladie et le retardement des complications�. 150 millions de diab�tiques aujourd�hui dans le monde Dans sa premi�re communication, le Dr Aouiche d�finit le diab�te comme �tant �un probl�me majeur de sant� publique, une affection chronique particuli�re d�une pathog�nie complexe avec une �volution insidieuse... Le diab�te est devenu une v�ritable �pid�mie, 150 millions de diab�tiques aujourd�hui dans le monde et 350 millions d�ici 2025, une maladie dont les complications sont graves dont un taux de c�cit� �lev�, une importante fr�quence d�amputations majeures et un accroissement des candidats � l�h�modialyse�.Sur le plan �pid�miologique, selon les chiffres cit�s par l�intervenant, le diab�te de type 2 (adultes traitement oral) repr�sente 8% de la population entre 30 et 65 ans, et 7 pour 100 000 pour les 15 ans et moins, en Alg�rie, du diab�te de type 1 qui n�cessite obligatoirement une insulinoth�rapie. On signale au passage, avec regret, que les statistiques fiables sont rares ou pas disponibles. Le Dr Aouiche explique qu�� l�origine les causes du diab�te sont soit auto-immunes chez le sujet jeune soit une fibrose kystique (destruction des cellules beta du pancr�as qui secr�tent l�insuline). Il ajoute que la pathologie se d�veloppe sous trois formes, classique brutale chez l�enfant ou l�adulte jeune, une forme progressive chez l�adulte � �volution lente, et l�auto- immunit� anti-cellules beta entra�nant une carence en insuline. Pour ce qui est du diab�te de type 2 chez l�adulte de plus de 40 ans (non insulino-d�pendant), les signes cliniques sont plus connus mais qui pose des probl�mes au moment du diagnostic. Cette forme avec le temps entra�nera assez t�t et n�cessairement le passage � l�insuline surtout si le diab�te est mal �quilibr� provoquant des complications d�g�n�ratives : micro-angiopathie au niveau des yeux, des reins ou des nerfs ou macro-angiopathie, atteintes du syst�me cardiovasculaire et des membres inf�rieurs. Il a aussi insist� sur la prise en charge par les diff�rents contr�les, � savoir et surtout de l�auto-surveillance glyc�mique qui permet une am�lioration de l'�quilibre glyc�mique ind�pendamment de la forme du type de diab�te (1 ou 2) et surtout la pr�vention des accidents graves par l�identification des situations � risque (hypo ou hyperglyc�mie) par aussi l�autocontr�le th�rapeutique. Le Dr Aouiche insiste par ailleurs sur trois sortes de contr�les, � savoir la glyc�mie post-prandiale (apr�s manger), la glyc�mie � jeun, et l�h�moglobine glyqu�e (taux de concentration de sucre dans le sang) qui permet de donner une tra�abilit� de la glyc�mie sur 3 mois. Dans sa 3e communication, le Dr Aouiche s�est attel� � d�finir les neuropathies p�riph�riques ou atteintes du syst�me nerveux chez le sujet diab�tique, leur diagnostic et leur traitement. �Actuellement, on ne peut ni gu�rir ni pr�venir le diab�te de type 1� Le Dr H. Rezki dans son intervention sur la prise en charge de l�enfant diab�tique ass�ne une v�rit� : �Actuellement, on ne peut ni gu�rir ni pr�venir le diab�te de type 1 (insulino- d�pendant), ajoutant : �Le traitement est efficace mais il est � vie... D�o� l�int�r�t d�une prise en charge visant � maintenir l�enfant en bon �tat de sant� en attendant un �ventuel traitement curatif.� A propos de traitement, il s�agit donc d�un traitement de substitution � vie pour lequel l�implication de l�enfant, des parents et de l�entourage est indispensable, n�cessitant l��tablissement d�une relation de confiance avec l�enfant et la famille, recommande le Dr Rezki qui ajoute que l�objectif du traitement substitutif est triple, imm�diat, � savoir �normaliser la glyc�mie et d�autres param�tres biologiques, �viter les hypo (baisse dangereuse du taux de sucre dans le sang) et hyperglyc�mies (exc�s de sucre) et faire en sorte que l�enfant ne fasse jamais d�acidoc�tose soit la production d�ac�tone � l�origine de coma diab�tique dangereux qui peut �tre irr�versible, voire mortel, si son �limination n�est pas faite et sa production arr�t�e par un resucrage. Deuzio, comme objectif ult�rieur, pr�cise le m�decin, �il s�agit d��viter par le traitement l�hyperglyc�mie chronique (r�p�titive) g�n�ratrice de complications d�g�n�ratives et tertio, assurer une croissance staturo-pond�rale (physique) et pubertaire normale pour permettre � l�enfant une bonne insertion � la vie adulte�. Les ma�tres-mots pour une bonne prise en charge sont l�insulinoth�rapie, une alimentation appropri�e, l�exercice physique et le protocole du suivi. Le Dr Rezki dresse ensuite un inventaire des moyens disponibles pour une insulinoth�rapie efficace, les modalit�s d�application du traitement par insuline, l�adaptation des doses, ainsi que l�action des diff�rentes sortes d�insulines mises sur le march� et les diff�rents moyens d�injection. L��quipe m�dicale de l�h�pital Parnet conclut que �le diab�te de type 1 est une maladie chronique qui accompagnera l�enfant durant toute son enfance, son adolescence, jusqu�� l��ge adulte, donc l�enfant doit s�adapter et apprendre � vivre avec sa maladie d�s sa d�couverte. Une bonne �ducation r�alis�e par une �quipe pluridisciplinaire, avec la participation indispensable des parents, diminuera la gravit� et son retentissement que ce soit sur le plan physique ou psychologique. L�enfant doit b�n�ficier d�une surveillance continue, en prenant en consid�ration son environnement, dans le but d�assurer une vie aussi proche que possible de la normale, en respectant ses besoins et ses diff�rentes phases de d�veloppement physique, psychique et social.� Le Dr Arbaoui, m�decin n�phrologue � l�h�pital de Khemis-Miliana, est intervenu sur un sujet non moins important li� au diab�te, � savoir �L�atteinte r�nale chez le sujet diab�tique �. Il cite des statistiques faisant �tat de 40 � 50% des diab�tiques de type 1 (insulinod�pendants) qui vont d�velopper une n�phropathie diab�tique dont 30% �volueront vers l'insuffisance r�nale chronique, ajoutant que l�atteinte r�nale est moins fr�quente chez les diab�tiques de type 2 mais ces derniers sont 15 fois plus fr�quents. Selon le communicant, il s�agit l� d�un v�ritable probl�me de sant� publique puisque 30% des insuffisants r�naux chroniques sont des diab�tiques n�cessitant 3% du budget de la sant�. 91% des patients sont pris en charge et le taux des greffes r�nales n�exc�de pas les 6% mais d�ici 2020, ils seront pris en charge par les secteurs public et priv�. Le taux des greffes r�nales atteindra les 35%. 14 970 h�modialys�s en 2010 (dont 4 000 diab�tiques) Pour ce qui est des patients h�modialys�s, leur nombre a consid�rablement augment�. Il est pass� de 2 120 en 1992 � 14 970 en 2010 (dont 4 000 diab�tiques), donc 7 fois plus en moins de 20 ans. La n�phropathie (atteinte r�nale) diab�tique repr�sente la complication � long terme la plus grave du diab�te. Son incidence augmente avec le vieillissement de la population qui s�ajoute � des facteurs socioculturels sur le plan alimentaire. L�intervenant indique que �si l�atteinte r�nale chez le diab�tique du type 1 fait craindre l�insuffisance r�nale, elle constitue un mauvais pronostic sur le plan cardiovasculaire �. Sur celui de la conduite du traitement, pour le diab�tique de type 1, il est recommand� comme objectif principal de sauver les reins, asseoir un �quilibre strict de la glyc�mie et proc�der � un contr�le r�gulier de l�h�moglobine glyqu�e. Pour le patient de type 2, il faut garder � l�esprit que le risque majeur dans ce cas est le d�c�s par complication cardiovasculaire, aussi une surveillance vigilante de la tension art�rielle est-elle prescrite. Des journ�es de cette importance, formatrices et sensibilisatrices, sont plus que jamais � encourager. Il faut dire que ces manifestations scientifiques ne sont possibles que gr�ce aux concours et la collaboration de nombreux laboratoires. Par ailleurs, il est regrettable que la direction de la sant� publique de A�n-Defla ait brill� par son absence � cette journ�e. Karim O. Lutte contre la d�linquance et la criminalit� : un bilan �loquent La direction de la s�ret� de la wilaya de A�n-Defla vient de rendre public le bilan des affaires trait�es durant le mois d�octobre dernier. Les atteintes aux personnes et aux biens, et la lutte anti-drogue en constituent l�essentiel. Durant le mois �coul�, les services de police, dans le cadre des atteintes aux personnes, ont eu � traiter 86 affaires dont plus de 50% ont trait aux CBV (coups et blessures volontaires), 15 pour insultes, 4 pour attentat � la pudeur. On indique que 52 affaires de ce genre, o� sont impliqu�es 70 personnes, ont �t� r�solues. Elles se sont sold�es par la mise sous mandat de d�p�t de 8 individus, 61 citations � compara�tre et 1 individu plac� sous contr�le judiciaire. Toujours � l�issue du mois d�octobre, 70 affaires ayant pour objet les atteintes aux biens ont �t� enregistr�es, et 31 r�solues. Sur ces 70 affaires, 26 concernent les vols dont 6 � main arm�e. Le bilan expos� fait ressortir que 17 de ces affaires de vol ont �t� r�solues et ont abouti � la mise sous mandat de d�p�t de 10 personnes, 23 cit�es � compara�tre directement et 3 plac�es sous contr�le judiciaire. Par ailleurs, il se trouve que nombre d�individus continuent � porter sur eux des armes blanches. Dans ce cadre, 41 affaires ont �t� enregistr�es dont 28 ont �t� r�solues et o� 36 individus �taient impliqu�s. D�f�r�s devant le parquet, 14 ont �t� plac�s sous mandat de d�p�t et 22 citations directes ont �t� prononc�es � leur encontre. Ce qui appara�t comme un ph�nom�ne nouveau dans la r�gion c�est l�apparition des mineurs qui tombent dans la d�linquance. Les services de la police judiciaire ont trait� et r�solu 5 affaires o� 5 jeunes de moins de 17 ans sont impliqu�s. Ils ont �t� laiss�s en libert�. Au courant du mois d�octobre toujours, on a enregistr� 3 affaires de d�tournement de mineurs, 2 gar�ons et 1 fille, et les 3 accus�s, des adultes, ont �t� plac�s sous mandat de d�p�t. Un autre fait � signaler aussi celui de personnes de sexe f�minin qui se trouvent impliqu�es dans le trafic, la d�tention et la consommation de drogue. Dans ce cadre, les agents sp�cialis�s dans la lutte anti- drogue ont trait� 6 affaires, toutes r�solues, qui se sont sold�es par la saisie de 28,5g de kif trait� et 44 doses de psychotropes. Parmi les 9 individus impliqu�s dans ce trafic, 7 hommes et 2 femmes, le juge d�instruction en a plac� 8 en d�tention provisoire, 7 hommes et une femme, tandis que l�autre femme impliqu�e aura � compara�tre au proc�s. Toujours dans le cadre de la lutte contre la criminalit� et surtout pour la pr�venir, les services de police ont men� � travers diverses agglom�rations de la wilaya 90 �op�rations coup-de-poing� � l�issue desquelles a �t� v�rifi�e l�identit� de 692 personnes parmi lesquelles 50 ont �t� d�f�r�es au parquet pour divers motifs dont 12 pour port d�armes prohib�es, 6 qui faisaient l�objet de recherches ant�rieures et 2 pour s�jour ill�gal en Alg�rie. Sur les 50 personnes d�f�r�es au parquet, le juge d�instruction a plac� 10 en d�tention provisoire et 1 qui devra compara�tre directement au proc�s. Les routes deviennent de plus en plus le th��tre de nombreux accidents qui font que la liste des morts et des bless�s ne cesse de s�allonger, certains restant handicap�s pour le restant de leurs jours. Pour endiguer cette h�catombe, les contr�les se multiplient. Dans 19 op�rations de contr�le radar, rien que pour le mois d�octobre, ont �t� constat�s 129 d�lits dont 69 relevant d�infractions au code de la route, 266 immobilisations de v�hicules ont �t� op�r�es, 17 plac�s en fourri�re et 2 947 contraventions dress�es dont 1 737 ont �t� pay�es. Dans la m�me p�riode, il a �t� proc�d� � 312 retraits imm�diats du permis de conduire qui ont �t� transmis � la commission de wilaya qui aura � statuer sur la gravit� de l�infraction et fixer la sanction. On indique que malgr� toutes ces sanctions, certains automobilistes continuent, h�las, � faire fi du code de la route. Pour preuve, 140 cas d�exc�s de vitesse et 119 franchissements de la ligne jaune ont �t� constat�s.