La cérémonie d'ouverture s'est déroulée en présence du président de l'APN, Abdelaziz Ziari, du Premier ministre, Ahmed Ouyahia, ainsi que d'autres membres de l'Exécutif. M. Bensalah a confirmé dans son discours que cette session sera « politique », à plus d'un titre, car se déroulant dans des conditions particulières marquées par une concurrence « effrénée » en vue de décrocher des sièges lors des législatives du 10 mai à la prochaine Assemblée et avec l'entrée en vigueur des réformes politiques. Il fera savoir que son ordre du jour sera scindé en deux parties, la première sera animée par les actuels députés et l'autre avec les nouveaux locataires du prochain Parlement. Cela dit, M. Bensalah s'attend à ce que l'Algérie se transforme dans les prochaines semaines en un véritable « forum politique » qui s'articulera autour des programmes et des visions politiques des postulants au prochain scrutin, qu'il qualifie de « décisif » pour le pays. Partant des garanties décidées par le président de la République pour tenir des élections libres et transparentes, le président de la Chambre basse affirme que l'Algérie a effectivement assuré toutes les conditions pour la bonne tenue de cette opération électorale. Toutes les mesures ont été prises « pour donner de la crédibilité » à ces élections. M. Bensalah a estimé donc que les partis politiques « ont une responsabilité partagée » pour mobiliser les citoyens à aller voter massivement le 10 mai et à choisir des candidats de « qualité ». Il lance un appel, à cet effet, à tous les citoyens pour aller aux urnes. Au plan législatif, M. Bensalah indique que le Conseil de la nation doit approuver un bon nombre de textes dont l'ordonnance concernant la loi de finances complémentaire 2012 et le projet concernant la lutte contre le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme. Dans ce contexte, il a condamné l'attentat dont a été victime le groupement de gendarmerie nationale de Tamanrasset, en affirmant que cet acte « n'influera en rien sur la position de l'Algérie concernant la lutte antiterroriste ». Par ailleurs, il a souligné que le gouvernement s'est entendu avec l'APN pour laisser l'ordre du jour de cette session ouvert jusqu'à l'installation de la nouvelle Assemblée. Sachant que le plus important travail législatif qui attend le Parlement après le 10 mai sera la révision de la Constitution. En guise de conclusion, M. Bensalah a estimé qu'en dépit de ce qui a été dit concernant les actuels députés, ceux-ci ont assumé pleinement leur mission. LE PRESIDENT DE L'APN « Le vote est un devoir dicté par les valeurs républicaines » Le président de l'Assemblée populaire nationale (APN), Abdelaziz Ziari, a estimé, quant à lui, que le corps électoral devrait percevoir les législatives du 10 mai comme un devoir « dicté par les valeurs civilisationnelles et républicaines ». Dans son allocution d'ouverture de la session de printemps de l'APN, il a indiqué que l'Algérie sera le 10 mai prochain « au rendez-vous avec les urnes pour élire sa nouvelle Assemblée populaire nationale et que le corps électoral devrait, face à cet enjeu, percevoir le scrutin comme un devoir dicté par les valeurs civilisationnelles et républicaines et une obligation qui lui offrira l'opportunité d'adhérer à la construction de son avenir ». Le président de l'APN a rappelé que le rôle fondamental des membres de l'Assemblée « consiste à inviter les Algériens et les Algériennes à se rendre en masse aux urnes pour accomplir avant tout leur devoir de citoyenneté en choisissant librement les candidats qui répondent, à leur sens, aux critères qu'ils définissent et en vue de conférer par la suite crédibilité au scrutin et légitimité aux institutions élues ». M. Ziari estime que ce scrutin constitue un moment fort de notre démocratie naissante. Evaluant l'action de l'APN durant la précédente session, M. Ziari a souligné que les lois adoptées « constituent aujourd'hui une base légitime des réformes efficientes initiées en 1999 par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika ». Le bilan de cette session, a-t-il estimé, « semble en toute objectivité riche et probant » à tous les niveaux Concernant le bilan politique, M. Ziari a fait état de résultats positifs dont l'APN peut s'enorgueillir, car ce mandat « se veut par excellence le mandat des réformes politiques profondes initiées par le président Bouteflika ». La réforme la plus éminente, a-t-il ajouté, consiste en la révision de la Constitution survenue en novembre 2008 et adoptée par le parlement conformément aux dispositions de l'article 176 de la Constitution.