Ultime rencontre, aujourd'hui, entre le ministère de l'éducation nationale et les syndicats autonomes pour débattre de l'avant-projet relatif au nouveau statut particulier des travailleurs du secteur. C'est ce qu'a indiqué, hier, le chargé de communication du Conseil national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Cnapest), Messaoud Boudiba. Cette rencontre verra la présence, à titre de conseillers, des représentants des ministères des Finances, du Travail, ainsi que ceux de la Fonction publique. « Le rendez-vous d'aujourd'hui est la dernière étape des discussions menées jusque-là entre les deux parties pour dégager la mouture finale qui devait être transmise au gouvernement au plus tard le 15 mars en cours », précise M. Boudiba. Il convient de souligner que plusieurs réunions ont été tenues jusque-là entre les deux parties sans pour autant arriver à un compromis. « La tutelle avait proposé 3 copies rejetées, et dans le fond et dans la forme, par les syndicats parce qu'elles ne prenaient pas en charge leurs propositions », précise-t-il. Le Cnapest revendique la promotion du professeur d'enseignement secondaire et technique à la catégorie 15. Il plaide aussi pour la création d'un nouveau grade, à savoir professeur formateur principal qui sera classé à la catégorie 17 sans omettre la nécessité de mettre hors échelons le corps des inspecteurs. Pour cette rencontre, le Cnapest espère que les deux parties arrivent à accorder leurs violons. Pour sa part, le chargé de communication du l'Union nationale du personnel de l'éducation et de formation (Unpef) a souligné que tout sera clair lors de cette rencontre. Messaoud Amraoui affirme que le département de Benbouzid a pris, lors des précédentes réunions, l'engagement de prendre en considération les propositions des partenaires sociaux. LES MISES EN GARDE DU SNTE Si pour l'Unpe, les choses se présentent sous de bons auspices en attendant la commission ad hoc, il n'en est pas de même pour le Syndicat national des travailleurs de l'éducation (SNTE). Son chargé de communication, M. Aït Hamouda évoque d'ores et déjà le cas des enseignants des cycles primaire et moyen qui risqueront, selon lui, de soulever des vagues dans les jours à venir, si aucun compromis n'est trouvé à la faveur de cette rencontre qui aura pour objet de porter les dernière retouches à la copie finale dudit statut. Il explique que ces derniers, dont la majorité n'a pas de licence, sont aujourd'hui classés respectivement dans les catégories 10 et 11. Le Snte demande à ce qu'ils soient reclassés dans les catégories 11 et 12. Le même syndicat revendique l'intégration des enseignants du primaire dans le corps des Professeurs d'enseignement moyen (PEM). Toutefois, M. Aït Hamouda n'a pas écarté l'éventualité de voir la tutelle rejeter cette doléance. Comme divergences entre les partenaires sociaux et le ministère de l'Education figure, ajoute, pour sa part, Meziane Meriane, la promotion des professeurs de l'enseignement secondaire au poste de professeurs principal. « Les syndicats, affirme le coordinateur du Syndicat national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Snapest), demandent 10 ans d'expérience alors que le ministère en exige 15 ». A l'opposé, le Conseil des lycées d'Algérie (CLA) ne croit plus du tout à ce nouveau statut. Pour la simple raison qu'il « n'a rien apporté de nouveau », selon son secrétaire général, Idir Achour. Même la mise en place d'un nouveau grade dénommé enseignant formateur « est loin d'être un acquis pour les enseignants ». « Ce poste restera inaccessible. Les enseignants désirant postuler doivent, non seulement être titulaires d'un magister, mais aussi passer le concours d'admission », indique-t-il. Pour lui, le bon sens aurait été de revoir le système de promotion des enseignants à même de leur permettre d'être promus chaque 5 ans.