Le Conseil national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Cnapest) qui tient son conseil national aujourd'hui et demain, menace d'ores et déjà de paralyser le secteur. «Une grève générale n'est pas à écarter dans la mesure où aucune avancée n'est enregistrée par rapport à nos principales revendications», a averti hier Messaoud Boudiba, chargé de la communication du Cnapest dans une déclaration au Temps d'Algérie. La couleur est annoncée d'ailleurs au niveau des wilayas, rappelle notre interlocuteur qui fait savoir que la tendance générale est à la grève. Il fera savoir dans ce sillage que le Cnapest de Batna a déjà tranché. «Les enseignants de cette région entreront en grève d'une semaine reconductible à partir du 21 février», a-t-il précisé, tout en rappelant diverses actions menées à l'échelle locale, à l'instar du rassemblement du début du mois des enseignants de Béjaïa devant la direction de l'éducation ou de ceux de Aïn Defla, à titre illustratif, qui ont débrayé les 7 et 8 février. «Ce sont les rapports des bureaux de wilaya qui vont déterminer, à l'issue du conseil national qui se tient à Blida, l'envergure des actions à mener», a expliqué M. Boudiba, tout en précisant qu'à l'échelle locale, les bureaux de wilaya ont une autonomie totale de décision. Passant en revue les revendications restées en suspens, M. Boudiba affirme que «l'urgence des urgences est le dossier des œuvres sociales». Le Cnapest, pour rappel, exige aussi la révision du régime indemnitaire et la mise en place d'une médecine de travail au profit des enseignants. Des revendications que le Cnapest partage avec l'ensemble des syndicats autonomes, à l'instar de l'Unpef qui demande également «la refonte radicale du système éducatif». Sit-in demain des adjoints de l'éducation devant le ministère Les adjoints de l'éducation affiliés au Snte maintiennent quant à eux le sit-in programmé pour demain devant le ministère. «Rien de nouveau ne nous a été signifié par la tutelle qui semble jouer avec les revendications des adjoints, en fonction de l'évolution de la situation», nous a déclaré hier Aït Hamouda du Snte, qui prévoit «un durcissement de ton de la tutelle». «Nous allons continuer sur notre lancée», ajoutera encore notre interlocuteur, non sans prévenir que les adjoints de l'éducation, tout comme les corps communs, sont déterminés à aller jusqu'au bout. Les adjoints réclament entre autres la révision à la hausse de la classification du personnel de la catégorie 7 à la catégorie 10, le droit à la promotion au poste de conseiller de l'éducation, une réduction du volume horaire de travail de 36 heures par semaine à 28 heures, ainsi que le droit à la formation et au recyclage. «Si pour l'heure les actions des syndicats autonomes sont individuelles, la concertation pour une action dans le cadre de l'intersyndicale n'est pas à écarter», nous déclarera un autre syndicaliste.