Les secours s'organisent et les aides se mettent progressivement en place dans les communes de Beni Ilmème et de Ouennougha (M'sila), ébranlées vendredi et dimanche par un tremblement de terre puis par une réplique de magnitudes 5,2 et 5,0 sur l'échelle de Richter, faisant 579 sinistrés. Ce dernier chiffre, communiqué hier par le wali, pourrait même évoluer, les équipes d'ingénieurs du CTC (Contrôle technique des constructions), chargées d'expertiser toutes les constructions dans les deux communes concernées, étant sur le terrain jusqu'à la fin de la semaine en cours. Malgré tout, l'organisation des secours, résolument prise en charge par le gouvernement qui a dépêché sur les lieux, samedi et dimanche, trois ministres de la République, ainsi que par les autorités locales, gagne indéniablement en efficacité à la faveur de la mise en place d'un vaste dispositif destiné à assister la population tant sur les plans médical, matériel et psychologique qu'en ce qui concerne l'hébergement provisoire. La présence sur le terrain d'une vingtaine de brigades d'experts du CTC, le déploiement de cinq équipes médicales constituées chacune d'un médecin et de plusieurs infirmiers, pourvues des équipements nécessaires pour les premières urgences, l'installation d'un centre opérationnel de campagne de la Protection civile, doté de médecins et d'une dizaines d'ambulances médicalisées, la distribution d'un millier de tentes dans les deux communes, la remise de vivres par le Croissant-Rouge algérien et l'activité déployée par les cellules de proximité de la direction de l'Action sociale, semblent avoir fini par convaincre la population de Beni Ilmène et de Ouennougha de la détermination de l'Etat à leur venir en aide et reconstruire ce qui a été détruit. Le problème le plus épineux qui se pose dans les deux communes affectées, selon ce que l'on a pu constater sur place et de l'avis des élus, des parents d'élèves et des représentants de la société civile, reste celui de la scolarisation dans les trois paliers de l'enseignement.