La polyclinique, 2 centres de santé et 2 centres culturels ne sont plus opérationnels. Une femme de 76 ans, blessée lors du séisme qui avait secoué, vendredi dernier, la localité de Beni Ilmène (M'sila), est décédée dans la nuit de lundi à mardi à l'Etablissement public hospitalier du chef-lieu de wilaya, indique la cellule de crise de la wilaya. La victime avait été admise en urgence dans cet établissement, vendredi après-midi, en compagnie de 43 autres personnes. La majorité des blessés ont cependant pu regagner leurs domiciles à l'exception de 7 personnes, gardées sous contrôle médical au niveau de la même structure. Le bilan global des blessés s'est aggravé après la réplique de dimanche, qui avait fortement ébranlé la commune de Ouennougha, à une dizaine de kilomètres de Beni Ilmème. En effet, la réplique a causé des blessures à 43 autres personnes dont 23 sont gardées en observation, selon la même source. En tout, on déplore 3 morts et 86 blessés. Tandis que, selon le wali, 302 personnes souffrent encore de troubles de nature psychique et nerveuse à la suite du séisme de vendredi et de ses répliques, en particulier celle de dimanche. Le tremblement de terre de vendredi avait atteint une magnitude de 5,2 sur l'échelle ouverte de Richter, tandis que l'amplitude de la plus violente réplique, survenue dimanche à 7 h 52, a été évaluée à 5,0 sur la même échelle. En outre, selon le wali de M'sila, M.Mohamed-Salah Manaâ, les infrastructures administratives et les équipements publics ont été «dans leur majorité, plus ou moins endommagés» à la suite du tremblement de terre et de ses répliques dans les communes de Beni Ilmème et de Ouennougha. Selon les premières expertises effectuées par les 20 équipes du Contrôle technique des constructions (CTC), des fissures et des effondrements partiels ont été recensés au niveau de 7 mosquées, dont 4 à Ouennougha, 2 collèges d'enseignement moyen à Beni Ilmène, 7 écoles primaires dans les deux localités, en plus des locaux de l'administration communale. M.Menaâ a également ajouté que plusieurs autres structures publiques «ne sont pas en mesure de fournir leurs prestations aux citoyens» depuis le tremblement de terre, à l'exemple de la polyclinique de Beni Ilmène, de 2 centres de santé à Ouennougha, de 2 centres culturels et 2 bibliothèques dans les deux communes, de la brigade de Gendarmerie nationale de Beni Ilmène et du détachement de la Garde communale de la même localité, ajoute le wali qui précisera que les interventions pour réparer et réhabiliter les structures ne nécessitant pas d'être démolies, seront menées aussitôt après l'achèvement de l'opération de recensement et d'expertise qui devra être clôturée au plus tard au début de la semaine prochaine. Cependant, le wali a assuré qu'il sera fait recours aux structures préfabriquées pour remplacer les équipements publics figurant sur la liste rouge, c'est-à-dire devant être démolis pour être reconstruits. A la suite de ce séisme, 579 familles ont été déclarées sinistrées dans les communes de Beni Ilmème et de Ouennougha. Au plan de la distribution de denrées de première nécessité, l'organisation de l'opération, quelque peu «balbutiante» aux premières heures qui ont suivi la catastrophe, conduisant même à certains dépassements, s'est nettement améliorée.