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Mustapha Haouchine, (directeur de la formation supérieure) à Horizons : Secteurs utilisateurs et formations supérieures, une synergie fondamentale
Publié dans Horizons le 18 - 05 - 2010

Nous développons des formations directement tournées vers le secteur professionnel ; à l'exemple des écoles de technologies. Il est peut-être prématuré de faire une évaluation globale du système LMD, étant donné le basculement progressif de certaines universités dans cette réforme, imposée par les mutations opérées de par le monde. N'étant guère un choix, le LMD est une exigence pour parvenir à une université performante et compétitive. Une approche confortant l'ambition de cette grande institution qui comptera, à partir de la prochaine année plus 1.300.000 étudiants. M. Mustapha Haouchine, directeur de la formation supérieure au ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, a souligné, dans un entretien accordé à Horizons, que de grands efforts sont à entreprendre.
Quel bilan faites-vous, sur le basculement total ou progressif de certaines universités dans le système LMD ?
Le système LMD est mis en place depuis cinq années. L'Algérie est le seul pays au monde à avoir adopté sa mise en place de façon progressive. La majorité des pays ont opté pour le basculement dès le départ. Après six années d'expérience, il faut reconnaître que la majorité des enseignants et des étudiants sont au fait de ce système. De grands efforts pédagogiques sont à entreprendre pour expliquer la réforme dont l'objectif principal est de rendre l'université performante et compétitive, pour qu'elle réponde aux secteurs utilisateurs.
Nous nous sommes engagés à mettre en place un dispositif pour faire avancer la réforme et faciliter sa compréhension. Il s'agit de la mise en place du tutorat. Une approche, consolidant la relation enseignant –étudiant. Des enseignants accompagnent des étudiants, tout au long de leur cycle leur expliquent quelle démarche choisir pour réussir dans leurs études et dans leur vie professionnelle. De son côté, l'étudiant doit organiser sa formation à l'effet de son employabilité dans le marché du travail.
La deuxième démarche consiste en la création de postes supérieurs pédagogiques. Le statut de l'enseignant chercheur le prévoit d'ailleurs. Parmi ces postes, il y a le responsable du domaine, le responsable de filière et celui de la spécialité. Un domaine c'est un ensemble cohérent de disciplines. L'efficacité du système LMD, c'est que les offres de formation sont organisées en domaine alors que la filière est un ensemble de spécialités.
Dans cette nouvelle démarche, à chaque niveau, il y aura un responsable et des équipes d'enseignants qui vont piloter tout le processus de formation. Dans le système LMD, l'administration assure la logistique mais la formation est d'emblée confiée aux enseignants. Installer ces postes, c'est pour mieux asseoir la réforme et les étudiants seront mieux encadrés.
Enseignants et étudiants se plaignent de la surcharge du volume horaire et du manque de moyens...
Certains droits sont consacrés. Tel le droit à l'enseignement. Tout bachelier a droit à une place pédagogique en toute équité. Mais cela ne signifie pas pour autant que tous ledbacheliers disposent des mêmes aptitudes. Chacun fera ce que ses capacités lui permettent. Il y a ceux qui ne peuvent pas aller au-delà d'une Licence ou un Master (diplôme et qualification). Alors autant laisser la place aux meilleurs.
L'Etat assure l'enseignement à tout le monde, c'est ce qui engendre la surcharge. Le temps est à la recherche de solution pour pallier cette surcharge. Pour le moment, nous sommes en train de mettre en place un dispositif de la qualité. Des filières à recrutement national ont déjà été ouvertes, destinées aux meilleurs pour des formations de haut niveau. Ces étudiants disposeront de moyens en encadrement humains et en équipements. Ce sont donc des filières d'excellence, dans les universités disposant de moyens humains et matériels. Nous espérons hisser l'université vers le haut. Nous développons des formations directement tournées vers le secteur professionnel ; à l'exemple des écoles de technologies.
L'étudiant doit comprendre qu'il n'est pas tenu de rester cinq années et plus à l'université. L'acquisition d'une bonne formation de trois ans et l'obtention d'une licence (qualifiante), lui facilite l'accès au monde du travail. Il faut changer cette mentalité. La réforme de l'université algérienne repose sur la formation du corps enseignant en quantité. Cette stratégie se traduit d'ailleurs par la mise en place de classes préparatoires et écoles dédiée également aux meilleurs bacheliers, pour former des ingénieurs et des masters de très haut niveau. Ces filières ne subiront aucune surcharge.
Faute de communication avec leurs responsables respectifs certains étudiants ne comprennent pas le calcul et la finalité des crédits…
A la différence du système classique, comptabilisant les modules, le système LMD repose essentiellement sur les crédits. Il n'y a pas de passage systématique, lié à l'obtention de la moyenne requise.
Pour avoir une licence, dans le système de réforme (LMD), il faut acquérir une somme de connaissance et de savoir faire en fonction des objectifs de formation, fixé au début du cursus universitaire. Lequel se fait en fonction du profil de l'étudiant. Dans le système LMD la somme de connaissance requise se traduit en crédits.
Un crédit est une unité de mesure. Dans certaines filières, un crédit égale des dizaines d'heures de travail ; enseignement reçu et effort fourni par l'étudiant. L'étudiant doit être partie prenante dans le projet d'enseignement. Le nombre de crédit est structuré en six semestres. Il diffère d'une université à une autre. Chaque filière établit son nombre de crédit. Généralement 6 semestres c'est 180 crédits à raison de 30 par semestre. L'évaluation des crédits est assurée par l'enseignant. Des heures d'enseignement et des heures pour l'effort personnel ; la recherche.
Le système LMD a-t-il besoin d'une assise juridique ?
Le système LMD a son assise juridique. La loi 05- 99 a créé la licence, le master et le doctorat. Il y a des décrets d'application. En évoquant une assise juridique, certains pédagogues font allusion à la création de passerelles entre l'ancien et le nouveau système d'enseignement. Plusieurs aspects sont à améliorer.
Comment s'inscrire au doctorat. Le master est certes ouvert à tous les étudiants. Mais les critères d'admission considèrent les paramètres de la compétence. A l'ère de la réforme, la licence et le master tiennent compte de deux profils de formation. Le profil professionnalisant et le profil recherche.
La licence LMD est un diplôme professionnalisant, alors que celle de l'ancien régime est une licence académique. De même pour le Master et le magister. L'objectif de la professionnalisation consiste à se former en fonction des besoins du secteur utilisateur. Aujourd'hui le secteur utilisateur est appelé à s'associer avec l'université. Le département de l'enseignement supérieur n'est pas le seul à être associé à construire des formations qui répondent aux besoins du secteur utilisateur.
Une fois diplômé, l'étudiant est censé être opérationnel. L'introduction d'une nouvelle pratique pédagogique à l'université consistant en la création par l'étudiant de son projet d'entreprise (communément appelé incubateur) s'inscrit dans cette optique. Il obtient son diplôme tout en détenant sa PME. Il s'assure un emploi de son choix et il en génère d'autres.
Les licenciés du LMD sont-ils facilement intégrés dans le marché du travail ?
L'université forme pour les besoins du marché. Mais les étudiants l'entendent autrement. Ils entament leurs études universitaires avec l'idée de parvenir au master et au doctorat. Il faut rompre avec cette mentalité. Autre aspect à ne pas négliger. Les secteurs utilisateurs n'arrivent pas à capter l'intérêt des diplômés. Nous sommes en train de bâtir cette relation. Une école relevant du département de l'enseignement supérieur a ouvert au niveau de la SNVI.
L'université algérienne a-t-elle les moyens de cette nouvelle stratégie ?
Cette institution s'est dotée de toutes les infrastructures (physiques et équipements). Elle est capable de produire la qualité. C'est d'ailleurs le credo du secteur à partir de la prochaine rentrée qui verra également la généralisation du LMD à tous les établissements universitaires.


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