“La réforme universitaire n'est pas simplement une refonte de structures ou de programmes, mais il s'agit également d'un changement pluridisciplinaire et multiforme. L'Algérie a opté pour le système LMD comme une approche participative, considérant la communauté scientifique, les entreprises économiques et sociales comme des acteurs effectifs dans la concrétisation de cette réforme”, a déclaré hier, M. Abdelaziz Belkhadem, Chef du gouvernement, lors de son discours d'ouverture du colloque international sur le système LMD (licence-mastère-doctorat) qui a pour thème : “Le système LMD : entre implémentation et projection” au Cerist. Le Chef du gouvernement, qui a tenu a être présent à l'ouverture de ce colloque international, organisé par le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, a indiqué également que la réforme, engagée par l'Algérie depuis l'année 2004, repose sur la compétence, la consultation et la mise en œuvre progressive par le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. Au sujet du colloque, M. Belkhadem a précisé qu'il permet une réflexion approfondie sur les voies et moyens de développement de ce changement et d'assurer une formation de qualité. Le ministre de l'Enseignement supérieur a précisé, pour sa part, que l'objectif de cette rencontre est de permettre, à la lumière d'échanges avec les partenaires nationaux et étrangers, d'“évaluer les étapes franchies par la réforme de l'enseignement supérieur en Algérie, et de contribuer à donner un nouvel élan à la mise en œuvre de cette réforme en engageant tous les acteurs dans la consolidation et l'amélioration du système d'enseignement supérieur”. Il est à noter que cette rencontre internationale coïncide avec la sortie de la nouvelle promotion de licenciés issus du système licence-mastère-doctorat (LMD) en juin. Ce qui équivaut à trois années après le début de la mise en application de ce système, et ce, suite à la réforme des enseignements supérieurs engagés dans dix établissements. Ils seront ainsi 200 nouveaux licenciés dans 10 domaines différents (ensemble de disciplines), dont des étudiants de quatre disciplines auront une bourse à l'étranger. Cette occasion permettra au ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique de faire le bilan de cette réforme. “Au terme de trois années de mise en œuvre de cette réforme et à la veille de la sortie de la première promotion de licence LMD, un regard et une évaluation du chemin parcouru et des expériences vécues par les établissements universitaires sont non seulement indispensables, mais font l'objet d'une demande pressante et légitime de la communauté universitaire dans son ensemble”, a noté, hier, le directeur des enseignements au sein du ministère lors d'une conférence de presse qui a lieu après la cérémonie d'ouverture. Ce colloque international, qui durera deux jours, a regroupé les responsables des établissements de formation et de recherche avec les représentants des secteurs d'activités économiques nationaux ainsi que les organisations patronales professionnelles, consulaires et des experts étrangers venus de plusieurs pays (européens, nord-américains, arabes, africains et maghrébins) ayant introduit le LMD dans leur système universitaire. Ces deux journées s'articuleront autour de la relation université/entreprise, des dispositifs d'évaluation et d'assurance qualité des formations, dans les trois cycles du système LMD, et de la présentation d'approches comparatives des diverses déclinaisons du système LMD de par le monde et des modes de gouvernance appropriés accompagnant sa mise en œuvre. Par ailleurs, trois ateliers ont été mis en place ; ces travaux s'articuleront autour de la relation université-entreprise, des dispositifs d'évaluation et d'assurance de la qualité des formations dans les trois cycles du système licence-mastère-doctorat. Il faut savoir que, actuellement, 40 établissements ont adhéré au LMD dans 13 domaines différents, ce qui équivaut à la formation de 900 licenciés dans le nouveau système. Nabila Afroun