C'est aujourd'hui, à minuit, qu'expire le délai légal de dépôt des listes de candidature aux élections législatives du 10 mai. Et c'est à cette date que seront connus les postulants à cette compétition électorale. Le FLN a entamé la validation des accréditations de candidature des wilayas de l'extrême-sud et des hauts plateaux le 23 mars dernier, a indiqué hier Kassa Aïssi, membre du bureau politique en charge de la communication. Pour ce qui est de la wilaya d'Alger, les candidatures ne seront déposées au département de l'Intérieur que dans l'après-midi d'aujourd'hui. Le choix de la dernière minute n'est pas fortuit. Il s'agit de couper l'herbe sous les pieds des mécontents qui ne se manifesteront donc qu'après l'accomplissement de cette démarche légale, surtout que le FLN a un trop-plein de cadres qui ont exprimé leur souhait de participer à cette course électorale. M. Aïssi, qui refuse d'évoquer les redresseurs sous prétexte que ce dossier relève du passé, se contente de dire qu'il est impossible de satisfaire la totalité des candidats dont certains ont « même choisi de rejoindre d'autres formations ». M. Aïssi refuse également de divulguer le nombre exact des postulants ayant opté pour ce choix. A cet effet, les réunions de validation de candidature se succèdent au siège du siège du FLN, sous la présidence de son secrétaire général, Abdelaziz Belkhadem. Au niveau d'Alger, 205 candidats convoitent la députation dont 37 et 3 suppléants ont été retenus par la direction du FLN. 15 candidatures de femme ont été acceptées aux côtés de nombreux jeunes dont l'âge ne dépasse pas 40 ans. Du côté du RND, « la tension est minime », affirme Seddik Chiheb, membre du conseil national et vice-président de l'APN. Le parti présentera des candidats au niveau de toutes les wilayas du pays dans l'objectif de glaner le maximum de sièges. Le RND a reconduit une femme, Fatma Gasmi, tête de liste dans la wilaya de Bechar, comme il a consacré le principe de la parité au niveau d'Alger. La capitale a, d'ailleurs, suscité un grand engouement pour la députation puisque le nombre de candidats est de 139. Seddik Chiheb, qui a été reconduit lui aussi, tête de liste, à Alger, dément catégoriquement le retrait de certains cadres de la course, faisant savoir dans ce contexte que Abdelkrim Harchaoui, Saleh Djenouhet et Mustapha Berraf n'ont pas été tentés dès le début de prendre part à ces élections législatives. M. Chiheb a fait savoir que le RND a opté pour des têtes nouvelles à Alger dont Fouzia Bensahnoun, Oulebsir, Abdelkrim Mhenni et Amina Debbache, directrice du quotidien Echaâb. A Saïda, il semblerait que Nouria Hafsi, SG de l'Union générale des femmes algériennes, a décidé de se retirer de la course après avoir contesté le fait de ne pas avoir été placée tête de liste. M. Chiheb tient à préciser que le nombre de mécontents est négligeable comparativement à d'autres formations, étant donné que la sélection s'est faite « dans la transparence la plus totale ».