Faiblesse de niveau et de formation dans le domaine de gestion des projets de développement chez les membres de l'assemblée élu, déficit dans l'organisation financière, administrative, technique et sociale et manque de participation de la société civile dans le programme de développement. Tels ont été les points faibles relevés par les participants au colloque international sur la gestion des collectivités locale organisé les 17 et 18 mai par la faculté des sciences économiques et sciences de la gestion de l'université Sâad Dahleb de Blida. Ce rendez-vous qui a réuni plusieurs participants venus de la Tunisie, du Maroc, de la Jordanie, du Soudan et de la France a été une occasion pour les intervenants de présenter l'expérience de leurs pays respectifs en matière de gestion des collectivités locales. Pour le Dr Abdelkader Messâad du Maroc, chaque pays gère les collectivités locales selon ses spécificités. «Nous ne pouvons suivre l'expérience d'un autre pays du fait que nous avons nos spécificités, nos traditions et nos coutumes», a-t-il expliqué et qui selon lui contrairement au Maroc où le citoyen paye énormément d'impôts pour faire fonctionner les collectivités locales, l'Algérie a des richesses naturelles qui lui permettent de réaliser plusieurs projets de développement local. Justement, le Dr Ahmed ATIL, assistant professeur à l'université de Rennes (France) a abordé le thème intitulé « Vers une gestion locale durable en Algérie : Une analyse de l'engagement environnemental des PME ». Dans son étude, il explique que la PME algérienne manque de logique stratégique vis-à-vis de l'environnement. Ce dernier est considéré comme une contrainte par ces entreprises. Ainsi, les managers des PME algériennes ne voient pas l'environnement comme un enjeu, avec donc une reconnaissance d'un problème d'information, d'anticipation et de veille prospective pour assurer un meilleur engagement environnemental. Cependant, on peut toutefois relever que cette faible préoccupation des PME algériennes pour l'intégration de l'environnemental peut être expliquée par le manque de structures d'informations et de pression sociétale et gouvernementale en matière écologique en Algérie. « Cette réalité nous conduits à envisager une étude plus approfondie du système d'information environnemental dans les PME algériennes », a-t-il conclu. Pour Cherifi Ahmed, président de la commission d'organisation de ce colloque, l'objectif de cette manifestation scientifique est de débattre de ce thème qui reste très important surtout que le gouvernement est en train de préparer les codes communal et de wilaya. «Nous avons lancé à travers ce colloque plusieurs questions relatives à la gestion des collectivités locales pour identifier l'ensemble des défis auquels font face les collectivités locales», observe-t-il. Dans leur recommandations, les participants ont appelé à donner plus de chance à la société civile pour participer activement à la réussite des projets de développement locaux et la création d'une banque de données de tout ce qui concerne les projets de développement avec la coordination de l'administration.