C'est dans une ambiance des grands jours que s'est déroulée, à la Maison de la culture Mouloud Mammeri, pleine à craquer, la cérémonie de la remise des prix, en présence des autorités locales et des artistes de renom tels que Kamel Hamadi, Lounis Aït Menguellet, Ben Mohamed, Farida Saboundji. L'Olivier d'or de la deuxième édition du film amazigh a été décerné à Smaïl Yazid pour son long métrage « Vava Moh », un film qui a séduit le public et les membres du jury. M. Yazid, ému par cette distinction, dit qu'il ne s'attendait pas à cette récompense, d'autant que la compétition était rude, en raison de la qualité des films présentés lors de cette édition. Il a tenu à remercier ceux qui ont participé à la réalisation du film. Le prix du grand public pour jeunes talents a été attribué à Smaïl Belili pour son film « Ath Ouvane Tiwizi », qui raconte l'entraide dans un village kabyle. Le lauréat se dit heureux et promet de travailler d'arrache-pied pour être à la hauteur des amoureux du 7 e Art. Le grand prix pour jeunes talent a été remporté par Sonia Ahnou pour son film « Uzu ». Elle a été récompensée par la Société Générale qui lui a offert un chèque de 150 000 DA. Le prix d'encouragement est décerné à Omar Kacimi, le réalisateur du film « Amour clandestin ». C'est un jeune bardé de talents et qui fera parler de lui dans un avenir proche. Ramdane Iftini, lui, est récipiendaire du prix mention spéciale du jury pour son œuvre fictionnelle « Ccnuyid thamourth laqvayel ». Le prix du meilleur décor est revenu au film « le Menteur » d'Ali Mouzaoui, alors que celui du meilleur directeur photo est remporté par Mohamed Bechar. Le prix de la meilleure interprétation féminine est attribué à la grande comédienne Farida Saboundji, tandis que celui de la meilleure interprétation masculine est revenu à M. Tahir. L'Olivier d'or du film documentaire est attribué à Fatima Sissani pour son documentaire « la langue de Zahra ». La réalisatrice a fait parler sa propre mère qui raconte avec beaucoup d'émotion sa déchirure ainsi que celle des premiers émigrés en terre française. Le court métrage n'est pas en reste. Sofiane Belili s'est vu attribuer le prix Olivier d'or pour son film « Encre et le monde ». Omar Hakkar, président du jury, a rappelé que les membres du jury ont été justes et ont travaillé, « en nivelant par le haut ». « Malgré les réticences, et après d'âpres discussions, nous avons décidé d'attribuer l'Olivier d'or », a-t-il affirmé. Les participants nationaux à la douzième édition du film amazigh ont, à l'occasion, exhorté les professionnel du cinéma et le gouvernement à travailler en collaboration afin que la profession soit dotée d'un statut, mais aussi, et surtout, combler le vide juridique dans ce domaine. Le commissaire du festival, Assad Si El Hachimi, a tenu à remercier tous ceux, de près ou de loin, qui ont contribué à la réussite de cette manifestation hautement culturelle, qui s'enracine d'année en année dans le paysage cinématographique national. Emu, il a affirmé que le festival du film amazigh participe à l'enrichissement de notre culture dans sa diversité. Dans son message, qui a été lu par Slimane Hachi, la ministre de la Culture, Khalida Toumi, dit être fière parce que le festival du film amazigh réunit des talents dans tous les domaines artistiques. C'est une manifestation, a-t-il ajouté, qui permet aux producteurs de s'exprimer en toute liberté. « Nous sommes sur la bonne voie, le train est sur les rails », a-t-il soutenu. Les participants à cette édition se sont séparés, en se donnant rendez-vous pour la 13e édition.