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« Je raflerai 100 sièges au minimum ! »
Moussa Touati, président du FNA, à Horizons
Publié dans Horizons le 31 - 03 - 2012

Comment appréciez-vous les conditions dans lesquelles se préparent les prochaines élections législatives ?
Nous souhaitons que ces élections législatives se déroulent dans des conditions de transparence comme l'avait promis le chef de l'Etat. On a compris que les autorités publiques ont pour objectif cette fois-ci de se soumettre aux règles internationales en termes de crédibilité des scrutins électoraux en respect de toutes les convenions ratifiées en ce sens. Le but étant de consacrer la volonté populaire et de reconnaître les droits des citoyens de choisir librement leurs représentants à l'APN. Hélas, on remarque que la donne actuelle ne va pas dans ce sens ! Preuve en est : le FNA avait proposé que le dépouillement se fasse de manière électronique. Ce qui a été refusé par le département de l'Intérieur. Le bulletin de vote unique a été également rejeté. Pourtant, la commission nationale de supervision des élections avait opté pour ce choix. Le fait de rester sur l'ancien modèle peut s'avérer dangereux, dans la mesure où cela peut ouvrir la voie à la fraude. Il ne faut pas perdre de vue que dès l'entame des préparatifs de ce scrutin, on a appris que des militaires ont été inscrits après expiration du délai légal. Nous sommes contre ce genre de pratique. Ce qui justifie notre choix des bulletins uniques. A quoi bon mettre alors une commission nationale de supervision des élections qui n'a pas le pouvoir de décision ? Cette question a fait l'objet d'un vote au sein de ladite commission, et les représentants des formations politiques se sont exprimés là-dessus. Il faut absolument sortir de ces pratiques. J'estime que les personnes ayant été au pouvoir plus de cinquante années doivent céder la place aux nouvelles générations. On ne veut pas leur demander des comptes, mais ils doivent comprendre que les temps ont changé et l'Algérie d'aujourd'hui n'est pas celle d'hier. Cela résoudra bien des problèmes. Je ne prône pas uniquement l'implication de nouvelles têtes au pouvoir, je plaide aussi pour une nouvelle méthode de gestion des affaires du pays. La méthode usitée depuis l'indépendance nous a fait rétrograder sur tous les plans. Les discours qui ne sont pas appliqués sur le terrain demeurent lettre morte. Il faut joindre l'acte à la parole en vue de rassurer les citoyens. J'estime, en ce qui concerne la constitution, qu'il faut aller vers un référendum. La loi fondamentale du pays ne doit en aucun cas être validée par l'APN.
Comment concevez-vous la prochaine Constitution du pays ?
Nous défendrons toujours le régime parlementaire. Avant d'annoncer la création de notre parti politique, nous avons émis le vœu d'aller vers un référendum pour une charte nationale dans le but de déterminer un nouveau mode de régime. Toutes nos législations ont été inspirées des lois françaises. Le peuple algérien a le droit de choisir une Constitution qui réponde à ses aspirations et qui corresponde à son identité et à ses cultures. Je pense qu'il est grand temps de divorcer avec tout le système mis en place depuis l'indépendance. Celui-ci a montré ses limites et ses failles. Il faut raviver la confiance et le patriotisme chez cette jeunesse apte à servir l'Algérie comme il se doit. L'Algérie est riche par ses hommes et ses potentialités naturelles. Je ne vois pas pourquoi on en est là. Si on libère les initiatives, notre pays fera partie des grandes puissances mondiales. Les séquelles de la mauvaise gestion sont perceptibles dans différents domaines.
Etes-vous prêts à vous engager dans la bataille électorale ?
Le FNA a finalisé la confection de ses listes électorales au niveau des 48 wilayas du pays et plus de quatre listes à l'étranger. En tout, nous avons déposé 52 listes électorales. On ce qui concerne le rejet de nos candidatures à Alger, on est prêts à aller jusqu'au bout pour faire valoir nos droits. Nos dossiers n'étaient pas incomplets, seulement nos prétendants à la députation ont omis de signer sur le deuxième document. J'ai savonné mes candidats et j'ai dit, si notre réclamation ne trouve pas d'échos, nous allons initier des rassemblements et des grèves de la faim. Notre liste à Alger a été la seule à contenir plus d'une vingtaine de femmes candidates. D'autres personnes avaient des dossiers pires que les miens et ils ont été acceptés. En raison d'une signature, on me rejette la totalité des dossiers. Cela est inconcevable.
Quelles seront vos priorités si vous serez majoritaire dans la prochaine Chambre basse ?
Notre première devise c'est de mettre en place d'abord un régime parlementaire. Un régime qui soit socio-démocrate. Tout en encourageant le génie algérien dans tous les domaines. En premier lieu, il faut permettre l'éclosion des initiatives algériennes sur tous les fronts. Ceci constitue notre cheval de bataille. Il ne faut plus que l'Algérien soit éternellement un assisté. Il faut bannir à jamais les fausses visions et les tendances erronées. Qui va bâtir notre Algérie si ce ne sont nos enfants ?
Quel sens donnez-vous à la députation ? Que faire pour épargner à nos députés d'autres critiques ?
D'abord, il faut revoir le statut social du député. Ce n'est pas parce qu'il a été mandaté pour légiférer pour le citoyen qu'il devient un fonctionnaire chez l'ordonnateur. Celui qui lui verse son salaire issu du Trésor public, relevant, il faut le dire, des biens du peuple et non pas de l'administration. Le FNA se dit contre le fait qu'un député perçoive un salaire qui dépasse vingt fois le SNMG. Ce qui l'éloigne complètement des préoccupations citoyennes. Le député n'est pas une personne supérieure à 20 citoyens algériens. Il doit être supérieur par sa moralité, son patriotisme et ses capacités à résoudre leurs difficultés quotidiennes et non pas en termes de rémunération. Nous pensons que le salaire du député ne doit pas dépasser quatre fois le salaire minimum. Tout en lui attribuant quelques privilèges en ce qui concerne la prise en charge dans le cadre de son exercice parlementaire. Ce qui ne doit pas aussi constituer un lourd fardeau pour le Trésor public. La députation ne se résume pas à un salaire faramineux ou à une tâche commerciale, mais une noble mission. La course à la députation motivée par les salaires, est à l'origine de la médiocrité de l'Assemblée. Le député n'a pas le droit d'être indemnisé directement par le fonds de l'Etat. Ces indemnités doivent être versées pour les partis politiques des députés et ensuite c'est à eux de les distribuer en fonction de leurs rendements sur le terrain. Les salaires des élus de la nation doivent être définis par une loi. A ce moment-là, le parti politique redevient l'ordonnateur. Ce qui devra minimiser un peu la mainmise de l'administration sur les députés. C'est la raison pour laquelle nos députés sont considérés comme des fonctionnaires et non pas comme des représentants du peuple. Pourquoi l'absentéisme est devenu pratique récurrente à l'APN ? Pourquoi les partis politiques n'ont aucune autorité sur leurs députés ? Aujourd'hui, les partis politiques peuvent contribuer à la création de tout un système de suivi de leurs députés, en allant justement vers la réduction de leur rémunération devant être évaluée en fonction de leur prestation et de leur dévouement au parti. C'est cela qui explique l'abstention, car les citoyens ont perdu confiance en ces élus qui ne font que se remplir les poches, sans se soucier des problèmes dans lesquels se débattent quotidiennement les citoyens.
Avez-vous bénéficié d'un quelconque soutien pour faire vos premiers pas sur la scène politique nationale ?
J'ai été le dernier parti politique à avoir été agréé en 1999. Je n'ai pas été le premier. J'ai lancé mon projet politique une année avant. Certes, ils n'ont accordé d'agrément à aucun parti après moi, parce que tout simplement aucun des postulants n'a pu répondre à toutes les conditions légales, y compris en termes de signatures, la couverture de 25 wilayas, le nombre d'adhésions, etc., personne ne m'a aidé à créer mon parti. Il faut savoir que Moussa Touati a été le premier à avoir créé le mouvement de masse du FLN. J'ai été le créateur de l'organisation nationale des enfants de chouhada. Par la suite, j'ai fait l'objet d'un coup d'Etat de la part du FLN parce que j'avais refusé d'être une organisation de masse en 1989. C'est moi aussi qui ai initié la journée nationale du chahid. En 1992, j'ai mis en place la coordination nationale des enfants de chouhada, qui était forte de plus de 71 000 adhérents et dont les bureaux ont été répartis sur 42 wilayas. J'ai annoncé ma démission de cette organisation en mai 1998, pour me consacrer à la création d'un mouvement politique. On pensait que si je m'engageais dans mon aventure politique je serais moins influent, sur une scène politique animée par de grosses pointures. On croyait aussi que si je m'engageais en politique je confirmerais ma mort et je ne dérangerais plus personne. Et Dieu merci, cela n'a pas été le cas. J'ai été le seul à organiser des manifestations et des grèves dans le cadre de l'état d'urgence. Deux ans après, je participe à des élections, je décroche la sixième place par le fait de la fraude électorale. J'avais 16 députés, ils ne m'ont laissé que huit. J'avais 535 élus locaux dans 35 communes. En 2007, j'ai glané 42 sièges et ils ne m'ont laissé que 15. Qu'on le veuille ou pas, je suis la troisième force politique actuellement. Aujourd'hui, on doit tout faire pour que les voix du peuple soient respectées. Lors de ces législatives je mise pour la première place. Je veux constituer la prochaine majorité parlementaire. Je veux passer de la troisième force politique à la première force politique du pays. Personne n'est mieux que moi. J'ai toutes les chances de renverser la balance en faveur de mon parti. Si toutefois le scrutin se déroule dans la totale transparence, je vous affirme que je raflerai plus de 100 sièges. Peut-être que j'atteindrai 150 sièges au minimum. Cette année, nous avons vendu plus de 340.000 cartes d'adhérents.
On croit savoir que votre parti connaît un mouvement de redressement. Celui-ci compte même interpeller le président de la République pour vous destituer...
Ce mouvement se résume à une seule personne, Rouiî Ali. Ils ont des désaccords avec eux-mêmes pas avec moi. Moi je souhaite consacrer une démocratie au sein de mon parti et de l'honnêteté dans le militantisme. Personne ne peut être au dessus des militants. Ces redresseurs ont demandé qu'ils soient désignés lors des prochaines élections. Moi je suis contre cela, car les règles de ma formation son claires. Je suis allé plusieurs fois prendre part à des assemblées générales et je n'ai trouvé personne. J'ai fait savoir cependant que dans la mesure où l'Etat ne donne plus de subventions aux partis politiques pour financer la campagne électorale, on doit compter sur soi-même. On choisit, soit on fait circuler l'argent sous la table ou sur la table. Effectivement, j'ai réclamé de l'argent aux personnes qui figurent sur les listes électorales. J'ai demandé à ce que les candidats s'entendent entre eux pour débourser chacun une somme pour pouvoir financer la campagne électorale. J'ai envie de construire la maison du FNA sur de bonnes bases. C'est mieux que de convoiter le Qatar ou la France pour bénéficier de financement étranger. Ce mouvement de redressement ne représente aucune menace pour la stabilité du parti. Ces redresseurs existent depuis que je suis à la tête du FNA, et ils ont pour seule tribune la presse.
De nombreux leaders de partis politiques plaident pour la démocratie et l'alternance au pouvoir alors qu'ils ont du mal à céder leurs postes pour la relève au sein de leurs propres formations. Comment expliquer ce phénomène ?
C'est quoi un leader de parti ? Ce n'est pas un pouvoir, mais un défenseur d'idées. En 2000, j'ai dit à mes militants : demandez-moi des comptes après 15 ans d'exercice politique. Il faut donner au leader du parti le temps d'appliquer sa vision et son programme politique. J'ai créé mon parti pour déraciner le pouvoir en place. J'ai été victime de la hogra. Le pouvoir c'est secondaire pour moi. Je suis en plein combat. J'estime que j'ai atteint en partie mon objectif politique. Je suis un parti d'opposition. On ne peut pas convaincre le peuple en peu de temps. Les gens viennent écouter mes discours parce que j'arrive à faire passer des messages. Mes problèmes sont tous issus de mes proches collaborateurs au sein du parti. Je cite l'exemple de la constitution. J'ai dit à mes députés : votez contre, et ils ont voté pour. C'est pas des gens en qui je peux avoir confiance. Ce n'est pas évident d'être entouré de personnes qui partagent les mêmes convictions que vous. J'ai affaire à des opportunistes, des assoiffés de pouvoir. Je n'arrive pas à maîtriser ma base, parce que je n'ai pas le moyens qu'ont mes ennemis qui font tout pour me déstabiliser et m'empêcher de consacrer mes ambitions. On n'est pas un parti riche. Depuis la création de mon parti, on n'a pas collecté plus de 9 milliards de centimes. Nous sommes des « zwawla ». Mon parti vit au jour le jour. Ce n'est que cette fois que nous avons pu réunir plus de 4 milliards pour financer notre campagne. Sur les 15 députés, on n'en a reconduit que deux. Les autres, on les a révoqués justement à cause du manque d'engagement et de fidélité au parti. Il y a même ceux qui ont rejoint d'autres partis, mais ils en ont également été rejetés. On souffre du manque des militants à principes et non pas de compétences.
Quel a été l'apport du FNA à la vie politique ?
Je vous rappelle à titre d'exemple que j'ai été le premier à avoir réclamé la limitation des mandats présidentiels. L'opposition peut être aussi achetée et vendue. Elle peut être à la merci des lobbies financiers. Tous les moyens sont bons pour calmer les esprits. Il faut savoir que l'opposition populaire n'est jamais spontanée. Elle est toujours instrumentalisée par l'opposition politique. Tous les mouvements de protestation sont l'œuvre de l'opposition. Il n'y a pas de fumée sans feu. L'opposition a proposé des alternatives, mais qui ont été exploitées à d'autres fins. Les idées exprimées par l'opposition sont déformées volontairement dans le but de la discréditer.
Pensez-vous que les nouveaux partis politiques sont porteurs de changement ?
Attendons pour voir. On ignore encore de quoi sont fait leurs programmes respectifs. J'ai assisté à certains congrès constitutifs des nouveaux partis. J'ai constaté de multiples contradictions, notamment en ce qui concerne le nombre de congressistes. Il y a même ceux qui ont organisé leurs congrès dans des bureaux et les huissiers de justice ont fait état d'autres réalités. C'est une aberration. La scène politique risque d'être clochardisée.
Des alliances en vue ?
Les alliances doivent être basées sur des programmes ou sur des intérêts précis. On doit s'unir lorsque l'intérêt du pays est en jeu. Telle est ma conviction depuis des années. Je suis favorable cependant à la constitution d'un front antifraude. Il y a aujourd'hui une tendance qui s'accorde sur le fait d'écarter cette fois les partis du pouvoir et de céder la place à de nouvelles potentialités politiques. Ce front antifraude est notre initiative à nous, pas celle de l'alliance verte. En tout cas, si des garanties minimes ne sont pas réunies lors de ce scrutin, je crois que nous serons dans l'obligation de nous retirer de la course.
Que faut-il faire pour assainir définitivement la scène politique ?
Il faut demander des comptes aux véritables pilleurs de nos fortunes. Je fais partie de la famille révolutionnaire et j'en connais les rouages. Je n'ai pas de fonds de commerce. J'ai gagné ma vie à la sueur de mon front.
Pensez-vous les islamistes capables de créer la surprise ?
Je ne conçois pas qu'une personne puisse céder son « islamisme » pour que d'autres l'utilisent à des fins politiciennes. En aucun cas, je n'accepterai qu'on accapare l'islam pour des raisons politiciennes. En Algérie, est-ce que l'association des oulémas musulmans a pu déclencher la révolution ? Non. Le nationalisme a pu le faire. Le nationalisme est beaucoup plus fiable pour arracher le pouvoir. Il a pu chasser le colonialisme. J'ai affronté les islamistes et je leur ai dit : vous ne serez pas plus forts que nous.


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