M. Mohamed Benhammou, président du parti El Karama, a appelé, hier, à la révision de la composante de la commission nationale de supervision des élections législatives. Cette instance, selon lui, serait en train de servir des intérêts partisans, d'autant qu'elle a été mise en place en l'absence des partis qui ont rejoint tardivement la course électorale. Les deux tiers des membres se disent contre le fait d'avoir gelé cette commission à trois reprises avant même d'engager la bataille électorale. Ce qui indique, selon Benhammou, que le président de cette commission a des ambitions autres que celle de mener à bien la mission qui lui a été dévolue. A ce titre, il confirme qu'il reproche à cette commission son manque de maturité et le fait de préméditer la fraude avant même de commencer le scrutin. D'après le président d'El Karama, l'Etat a consacré tous les moyens matériels pour tenir des élections dignes du peuple algérien. Il ne s'arrête pas là puisqu'il menace, lui et les 15 membres de parti non représentés dans la commission, de retirer la confiance à son bureau et à son président qui « ne représente que sa personne ». Benhammou craint-t-il l'abstention électorale ? Il dit qu'effectivement ce phénomène constitue un danger à toute opération électorale, que les partis au pouvoir ont créé pour barrer la route aux autres compétences. Mais, fort heureusement que le chef de l'Etat est intervenu à temps, en décidant cette ouverture politique qui permettra assurément, selon lui, de porter le taux de participation à ces élections à plus de 60%. Evoquant les particularités de sa formation, il affirme qu'il a mis la barre très haut, en plaçant l'Algérie et le jeune Algérien au centre de ses préoccupations. Son cheval de bataille : libérer les initiatives de toutes les compétences juvéniles pour qu'ils participent à la moralisation de la vie politique. Optant pour la transition et non pas pour le changement, Benhammou affirme que les listes électorales des candidatures établies au niveau des 48 wilayas, en Europe et aux Etats-Unis, n'ont fait l'objet d'aucune « contestation ». Il déclare qu'il a préféré donner la chance aux jeunes méconnus par les citoyens et qu'il a même « refusé des propositions de ministres qui ont souhaité adhérer à son parti ». Benhammou affirme, dans ce sillage, qu'il a financé entièrement les frais du congrès et n'a rien demandé aux congressistes, contrairement aux autres partis ayant réclamé de l'argent à leurs militants.