La Commission nationale de surveillance des élections législatives du 10 mai prochain (CNSEL) a repris, hier, son activité après un gel depuis mardi dernier, a indiqué à l'APS son président, Mohamed Seddiki. A l'issue d'une réunion de ses membres issus des différentes formations politiques (44 partis), la CNSEL a décidé de reprendre son activité après un gel pour protester contre l'attitude des pouvoirs publics « qui n'ont pas donné suite à ses doléances », a précisé M. Seddiki. Les membres de la Commission ont examiné « les autres démarches à entreprendre » afin d'amener les pouvoirs publics à répondre à leurs propositions visant notamment à « garantir des élections transparentes », a-t-il ajouté sans toutefois donner de détails sur ces « démarches ». De son côté, le rapporteur de la CNSEL, Redouane Benatallah, a indiqué que la Commission était toujours attachée à l'option d'un bulletin de vote unique qui est, a-t-il rappelé, le choix de la majorité des partis politiques en lice, affirmant que ce mode « a fait ses preuves dans plusieurs pays ». Il a, par ailleurs, précisé que la Commission avait proposé au ministère de l'Intérieur la mise en place d'une commission technique composée de représentants de la CNSEL et du ministère pour trancher cette affaire, rappelant que le ministère « est libre de définir le mode de scrutin ». Les revendications de la CNSEL portent également sur le détachement des membres des commissions communales et de wilaya pour qu'ils se consacrent pleinement à l'accomplissement de leur mission et la mise à leur disposition de moyens logistiques. Les membres de la Commission demandent en outre la validation de la proposition d'un bulletin unique et la clarification des modalités d'application de l'article 3 de la loi électorale relatif à la représentation de la femme sur les listes électorales.