« La demande quotidienne en liquidités à Algérie Poste est de 8 milliards DA au minimum. Elle atteint le plafond des 20 milliards DA avec, parfois, des pics de 27 milliards DA », a affirmé, jeudi dernier à Alger, le DG d'Algérie poste, Mohamed Laïd Mahloul. Ce dernier s'est exprimé sur les ondes de la radio pour rassurer les détenteurs des comptes courants postaux (CCP) en signalant qu'« Algérie Poste fait des efforts colossaux pour que les liquidités soient disponibles. Cela, les gens ne le voient pas ». L'absence de liquidités « récurrente et cyclique » dans les bureaux de poste s'explique, d'une part, par la forte demande quotidienne, notamment en période de paiement des salaires, expliquant que sur 15 millions de détenteurs de CCP, au moins un million retirent chaque jour de la liquidité. D'autre part, cette pénurie est due à l'usage systématique de la monnaie fiduciaire (pièces et papier) au lieu du chèque et de la carte magnétique, a-t-il ajouté. Pour pallier cette situation, l'entreprise a mis en place un dispositif sur l'ensemble des 3 500 bureaux à l'échelle nationale, a-t-il relevé. Ce dispositif permet à Algérie Poste de « connaître le degré des réserves de liquidités disponibles auprès de chaque bureau de poste » et de réagir en conséquence. Par ailleurs, la Poste coopère avec les agences bancaires disposant d'excédents en liquidités pour les transférer rapidement au bureau de poste le plus proche, a-t-il fait savoir. Il a aussi appelé les citoyens à utiliser les chèques certifiés dans les transactions commerciales au lieu de faire des demandes de grosses sommes en espèce. L'entreprise publique prévoit une densification de son réseau en visant d'atteindre 5.000 établissements postaux à l'horizon 2020 sachant que pas moins de 100 nouveaux bureaux de poste sont ouverts chaque année. La Poste encourage l'usage des cartes magnétiques et le paiement à distance, qui réduisent la pression sur la demande en monnaie fiduciaire. Quant à la « mise hors état de service » récurrente des distributeurs automatique de billets, M. Mahloul justifie ces pannes par les « actes de vandalisme » et les « mauvaises manipulations » de ces machines.