« La carte politique nationale sera changée après les prochaines législatives et notre Front s'y imposera. Ne dites surtout pas dans vos journaux, au lendemain des élections, qu'on a créé la surprise car, nous en sommes persuadés ». Ces propos, pour le moins optimistes, émanent du président du Front de l'Algérie Nouvelle (FAN), Djamel Benabdeslam, qui a animé, hier, une conférence de presse au siège du parti à Alger. L'occasion était de revenir sur l'opération de confection des listes électorales et le dépôt des dossiers de candidature. L'optimisme affiché par le conférencier trouve son origine dans « la transparence » qui a caractérisé l'élaboration des listes des candidats du FAN. « Il y a des personnes qui se sont présentées chez nous en nous proposant des sommes allant jusqu'à un milliard de centimes pour figurer sur nos listes », indique M. Benabdeslam qui ajoute : « Notre réponse était ferme : dégagez ! Nous ne voulons pas de l'argent sale ». Selon lui, des militants de divers courants politiques ont rejoint le FAN, citant les partis du PT, FLN, FFS, FNA, voire des partis dits islamistes, à l'image du FJD de Djaballah et de la coalition de Algérie verte qui regroupe le MSP, Ennahda et El Islah. Le FAN sera présent aux législatives du 10 mai 2012, avec 46 listes au niveau national et une liste au nord de la France. M. Benabdselam explique que son parti n'a pu élaborer des listes dans les wilayas d'Tarf et Tindouf en raison « des intempéries survenues, récemment pour la première et aux malentendus manifestés chez les archs pour la seconde ». Les listes du FAN ont été élaborées majoritairement par les bureaux de wilaya, à l'exception de trois wilayas où la direction du parti est intervenue, souligne M. Benabdeslam affirmant que « la gent féminine a toute sa part et parfois dépasse même les 30% fixés par la nouvelle loi ». Pour ce point précis, l'orateur regrette le phénomène des contraintes d'ordre social et familial entravant la participation de la femme à la chose politique. D'autres points « négatifs » ont caractérisé l'opération de la confection des listes d'une manière générale. Il s'agit des contraintes administratives et de l'utilisation de l'argent pour le positionnement. Sur ce dernier aspect, Djamel Benabdeslam appelle les autorités à procéder à l'annulation de toutes les listes imposées par l'argent, car, a-t-il soutenu, « cela n'honore pas l'Assemblée. »