Dans une déclaration à la presse à l'issue de l'audience, Mme Bokova a indiqué avoir évoqué avec M. Medelci les « relations privilégiées » existantes entre l'Algérie et l'Unesco. « Nous avons également abordé les contributions de l'Algérie dans la protection du patrimoine mondial », a-t-elle dit, se félicitant de l'élection de l'Algérie au Comité du patrimoine mondial. Les entretiens ont porté aussi sur les réformes engagées par l'Algérie, notamment en ce qui concerne la décision « importante » relative à la représentation de la femme aux assemblée élues à hauteur de 30%, a-t-elle ajouté. Dans le volet international, Mme Bokova a indiqué avoir fait part à M. Medelci du rôle de l'Unesco après l'admission de la Palestine au sein de cette organisation, qualifiant cette admission de « décision historique ». A la tête d'une délégation, Mme Bokova était arrivée, dimanche, à Alger, pour une visite de quatre jours. L'ALGERIE A DONNE L'EXEMPLE D'UN « MODÈLE DEMOCRATIQUE INCLUSIF » Par ailleurs, dans une allocution prononcée lors d'un dîner officiel offert en son honneur, dimanche soir, à Djenane El-Mithaq par Mme Khalida Toumi, ministre de la Culture, en présence du ministre de la Communication, M. Nacer Mehal, du ministre de la Jeunesse et des Sports, M. Hachemi Djiar, de l'ambassadeur d'Algérie à Paris, M. Missoum Sbih et du secrétaire général de la Commission nationale pour l'Unesco, le Pr Noureddine Toualbi, Mme Bokova a déclaré que l'Algérie a donné l'exemple d'un « modèle démocratique inclusif ». Elle a affirmé que « ce bon exemple pour beaucoup d'autres pays permet de tourner les pages tragiques ». « Il est, a-t-elle poursuivi, l'expression d'une volonté de se réformer et de se moderniser pour réaliser la dignité humaine et la justice sociale en s'appuyant sur la culture en tant qu'instrument fort de l'inclusion sociale ». La directrice générale de l'Unesco a, en outre, souligné que la récente réélection, pour la troisième fois, de l'Algérie au sein du conseil exécutif de l'Unesco est une « marque de confiance absolue », tout en saluant les efforts entrepris pour la préservation et la réhabilitation du patrimoine historique algérien et les « excellentes » relations entre l'Unesco et les autorités algériennes. De son côté, Mme Toumi a proposé l'accueil à Alger en 2013 de la 38e session du Comité du patrimoine mondial et a réitéré l'engagement de l'Algérie vis-à-vis du Fonds du patrimoine africain avec les deux dossiers en cours, à savoir le Grand musée de l'Afrique et le Centre pour la sauvegarde du patrimoine immatériel du continent africain. La ministre de la Culture a renouvelé la disponibilité de l'Algérie à oeuvrer de concert avec l'Unesco et à « servir du mieux qu'elle peut, avec toute la sincérité voulue, avec les moyens matériels et humains qui sont les siens, les grandes conventions internationales qu'elle a ratifiées ou signées ».