M. Sofiane Djilali, président du parti Jil Djadid, a plaidé, hier, pour l'instauration d'une nouvelle élite politique qui aura pour mission d'insuffler une nouvelle dynamique à la scène politique. Son cheval de bataille, bâtir une Algérie forte et prospère, avec des hommes et des visages nouveaux, qui devront porter la voix des citoyens au parlement à l'issue des législatives du 10 mai prochain. Cette échéance n'est pas d'une importance capitale, dira-t-il lors d'une conférence de presse, car elle constitue, pour sa formation, une occasion pour faire connaître ses idées et pas pour glaner des sièges. M. Djilali Sofiane affirme que son parti a refusé le recyclage des militants et « l'achat des âmes ». Pour preuve, tous ses adhérents sont des « novices » en politique. Jil Djadid, fait-il savoir, a présenté 40 listes électorales à l'échelle nationale, dont 45% de femmes (5 femmes têtes de liste), dont la plupart sont des jeunes âgés de 35 à 45 ans. A cet effet, le conférencier a indiqué que Djil Jadid compte mener une « modeste » campagne électorale, en raison du manque de moyens financiers. Celle-ci se traduira sous forme de conférences thématiques organisées au niveau des grandes villes du pays, dont les thèmes s'articuleront autour de l'économie, l'avenir de l'université, l'identité nationale, l'Etat de droit et autres. Son slogan : « le devoir d'agir ». Sur ce plan, il profite de l'occasion pour ouvrir des enquêtes sur les partis ayant instauré le principe de l'achat des postes sur les listes électorales, surtout que l'Etat a décidé de ne plus financer les campagnes électorales. Abordant les grands axes de son programme politique, M. Sofiane Djilali préconise « des solutions objectives aux problèmes objectifs ». En ce qui concerne sa vision économique, M. Sofiane Djilali estime qu'il faut libérer notre économie de l'emprise bureaucratique, mettre fin à la corruption devenue « un sport national », injecter dans la masse managériale de hautes compétences, refaire toute la fiscalité qui date, selon lui, de l'ère socialiste, stimuler le retour des cerveaux algériens... Dans un autre registre, le conférencier affirme que depuis 1999, il n'a plus aucune relation avec le Parti du renouveau algérien (PRA). Son parti se distingue complètement du PRA, précisera-t-il, et tous ses adhérents n'ont jamais milité dans ce parti. Pour ce qui est du cafouillage qu'a connu la commission nationale de surveillance des élections, le président de Jil Jadid est contre l'octroi d'indemnitéss. Par le passé, le fait de donner de l'argent aux partis a contribué au pourrissement de la scène politique, commente-t-il. Les différends existants entre ses membres en dit long sur ce que sera la prochaine assemblée, sous le régime parlementaire, si tel est le système qui sera adopté. C'est pourquoi, il se dit contre le régime parlementaire.