Le Dr Zeghidi, chercheur et historien de l'Université d'Alger a expliqué les raisons de cet acharnement de la France à garder coûte que coûte l'Algérie vu ses richesses mais aussi par égard à sa position stratégique dont la région de Béchar avec ses sites de Reggane et Oued Namous où étaient menés des essais nucléaires et chimiques. Sur les douze millions de mines antipersonnelles et éclairantes qui ont été placées, dans plusieurs zones, il explique qu'elles peuvent « remplacer un demi million de soldats » tout le temps en éveil, qui « ne dorment pas », et ce, au moment où la population algérienne « ne dépassait pas les dix millions », ajoute t-il. Faisant un calcul sur les retombées financières sur le pays, l'historien estime que si l'acquisition d'une seule mine n'a pas dépassé les trois dollars, pour la France, « il faudra à l'Algérie 3.000 à 7.000 dollars pour l'arracher ». Le Dr Zeghidi a lui aussi rappelé que cette responsabilité « incombe à la France » faisant allusion aux conventions internationales dont celle d'Ottawa.