« La biodiversité c'est la vie, la biodiversité c'est notre vie », tel est le thème de l'année internationale de la biodiversité 2010, choisi par l'Assemblée générale des Nations unies. A cette occasion, une journée d'étude et d'information au profit des scouts s'est tenue hier au Jardi d'Essais du Hamma. Initié par le ministère de l'Aménagement du territoire, de l'Environnement et du Tourisme en collaboration avec la GTZ (coopération technique allemande), cet évènement s'est caractérisé par plusieurs activités de sensibilisation et de vulgarisation à l'échelle nationale. Le but étant d'accroître la sensibilisation du public sur l'importance de la conservation de la diversité biologique, faire prendre conscience des efforts déployés pour sauver la diversité biologique, promouvoir des solutions novatrices pour réduire les menaces et engager un dialogue entre les parties prenantes pour ce qui est des mesures à prendre après 2010. Selon M. Chris, responsable au niveau de la GTZ, la grande priorité en matière de protection de la biodiversité porte sur la sensibilisation du grand public notamment le monde politique sur l'importance et la valeur de l'écosystème pour l'humanité. « La biodiversité a non seulement un impact positif sur la nature mais aussi sur les volets économique et social », dira le même responsable. Et d'ajouter : « il est urgent d'assurer une forte réduction du rythme actuel de perte de diversité biologique au niveau mondial pour atténuer la pauvreté au profit de toutes les formes de vie sur la planète ». Pour sa part, M. Bensebane, directeur de la conservation de la biodiversité auprès du ministère de l'Environnement, a précisé que « le volet diversité biologique constitue un enjeu majeur dans le développement du patrimoine naturel algérien très affecté par l'instabilité de l'écosystème, la surexploitation biologique et le développement spectaculaire de l'occupation du sol ». Tout en se félicitant que l'Algérie ait ratifié la convention de la biodiversité en 1995, M. Bensebane a précisé que l'accord a été défini et conforté en 2002. « Il a permis la mise en place d'un plan de développement durable favorisant la protection de l'habitat et le milieu naturel », a-t-il dit. Pour rappel, 70% des pauvres à travers le monde vivent en zone rurale et leur subsistance et leurs revenus dépendent directement de la diversité biologique. Raison pour laquelle, une réunion des chefs d'Etat sur la diversité biologique aura lieu en septembre 2010 à New York. Une occasion pour les parties concernées d'examiner les progrès réalisés et de dégager une nouvelle vision de la diversité biologique.