Selon le porte-parole du CLA, Idir Achour, les 350 établissements secondaires dont les enseignants sont affiliés au CLA étaient hier paralysés. Si le syndicat a choisi la date d'hier pour protester, « c'est pour marquer la journée du Savoir », affirme-t-il. Selon lui, l'école algérienne va mal. « Les classes sont surchargées, les enseignants travaillent avec un statut qui ne répond pas à leurs aspirations au moment où 40% du programme scolaire des classes d'examen n'ont pas encore été dispensés », explique M. Idir. Le CLA réunira son conseil national vendredi prochain pour décider de boycotter les examens officiels du Bac. Une menace que brandit également l'Union nationale des personnels de l'éducation et de la formation (UNPEF) qui, dans un communiqué, menace de bloquer l'encadrement des examens du Baccalauréat et d'interrompre toutes activités pédagogiques, financières et éducatives et ce dans le cadre de la grève d'une semaine renouvelable envisagée à partir du 23 avril. L'UNPEF déclare être mécontente du fait que les directeurs des lycées soient classés à l'échelle 16 au même titre que les subordonnés. Quant au Syndicat national des travailleurs de l'éducation (SNTE) pour qui la question d'aller ou pas vers un débrayage sera tranchée au courant de cette semaine lors d'un conseil national, il a demandé à la tutelle de clarifier les classifications des adjoints de l'éducation et des conseillers pédagogiques. Même revendication chez le CNAPEST. « Nous avons demandé de classer le professeur encadreur à l'échelle 17 au lieu de la 16, d'intégrer le professeur technique à la 13 et de définir les conditions du concours comme nous avons demandé de classer le professeur ingénieur à la 16 après 18 ans d'exercice », a précisé M. Boudiba, chargé de communication du CNAPEST. Reste que le Syndicat national des professeurs du secondaire et technique (SNAPEST) se démarque de toute action menant à la grève. Son SG, Meziane Meriane, a indiqué que le SNAPEST se réunira demain avec le secrétaire général du ministère de tutelle. « Nous ne pouvons pas dire qu'il y a que du négatif. Nous avons enregistré des points positifs suite aux négociations ».