Après l'accession du MCS en division une, nous avons contacté son entraîneur Saïd Hamouche. Soulagé et serein, le technicien est revenu sur son parcours à la tête de la barre technique saïdie, en évoquant les stimulants qui l'ont aidé pour remettre le club à sa place parmi l'élite. Tout d'abord, comment avez-vous effectué votre retour à Saïda durant l'exercice qui vient de s'écouler ? Ce fut grâce aux responsables et aux vrais supporters. Ils ont émis le vœu de me revoir driver l'équipe. Après la fin de la phase aller, le président Mohamed Khaldi s'est déplacé à Alger en compagnie des dirigeants. C'était un devoir pour moi de revenir, car je connais bien la maison. Le bilan est positif et mission accomplie pour toute la famille du Mouloudia. D'ailleurs, tout le monde a reconnu que notre travail a porté ses fruits en un temps record. Quand vous avez pris l'équipe, comment vous l'avez trouvée ? En prenant en main le MCS, il y avait un brave supporter qui a pour nom Osmane Khlifa. Il a filmé tous les matches. Dès mon arrivée, j'ai eu au moins 9 cassettes pour superviser les joueurs. Ça m'a permis d'avoir une idée sur l'effectif. Physiquement, le groupe était bien en jambes. J'ai eu 20 jours de trêve pour préparer la phase retour. J'ai apporté des changements dans le système de jeu. J'ai axé ma tâche sur le plan mental, ainsi que l'aspect tactique avec la défense en bloc. J'ai essayé d'inculquer aux joueurs la force d'engagement pour gagner les matches. On a réalisé des résultats positifs grâce à la fraîcheur physique et psychologique. Je cite le match contre le CRT, où on a joué à neuf, contre le MOC qu'on a battu 3 à 2 avec le but de la victoire inscrit à la 94', sans oublier contre le MOB face à qui on a évolué à dix pendant 80 minutes. D'après vous, à quel moment avez-vous senti que votre formation est bien partie pour accéder ? Je ne vous cache pas que j'étais un peu frustré au début. On n'a pas bien commencé la deuxième moitié du championnat. Je n'ai pas vu un grand répondant de la part de mes capés. Mais, au fil des rencontres, on a beaucoup progressé. C'était contre le CRT que j'ai vu qu'on était sur le chemin de l'accession. Durant la saison, vous avez eu, comme chez tous les clubs, à traiter avec des cas d'indiscipline. Comment vous les avez réglés ? Entre membres d'une famille, il y a toujours ce genre de problèmes. Je suis un homme qui ne badine pas avec la discipline et je suis connu pour mon abnégation. J'ai sanctionné justement plusieurs de mes éléments. J'ai voulu leur faire passer le message comme Chouih, Cheraïtia, Temoura et Bouziani. Mes décisions ont été prises dans l'intérêt du collectif. Ça a donné son effet et je n'ai aucune rancune envers mes protégés. Pour preuve, j'ai compté sur eux et ils nous ont procuré satisfaction et fierté. Est-ce qu'on vous a proposé de renouveler votre contrat ? Maintenant, on est en train de savourer ce succès ô combien mérité. Les responsables s'attellent à préparer une réception en notre honneur. Je n'ai pas eu une nouvelle offre jusqu'à présent. Au cas où il y en aura une, est-ce que vous avez en tête des noms qui pourront venir en renfort ? Je n'ai pas encore pensé à ça. Je suis un homme prêt à relever le défi. Je me suis engagé que pour la phase retour. Tant qu'il n'y aura pas de réunion, rien n'est officiel. On vous laisse le soin de conclure ... La clé de la réussite d'un driver c'est d'avoir beaucoup de paramètres à ses côtés. On a eu un très bon staff médical. Je lui rends un grand hommage, parce qu'il a sué pour retaper des joueurs blessés et précieux dans notre échiquier. Je tiens aussi à remercier tous les responsables, à leur tête Mohamed Khaldi, président du MCS, Abid El Mekki, président de section, ainsi que la tête pensante Benhamza Yacine. C'est un trio de vrais professionnels comme celui du Bayern de Munich (Uli Hoeness, Rummenigge et Beckenbauer). Sans pour autant oublier les autres membres du bureau, le formidable public saïdi qui s'est montré fidèle à son équipe. Je suis fier d'avoir procuré de la joie à toute une ville.