Quel commentaire faites-vous sur les incidents de Saïda ? On ne droit plus désormais se contenter de paroles, il y a plus important à faire pour endiguer le phénomène de la violence dans nos enceintes sportives. J'ai dénoncé haut et fort ce qui s'est passé à Saïda que je considère comme un dépassement grave. Et je continuerai à dénoncer en ma qualité de responsable de la LFP. C'est franchement honteux de voir un match de football se transformer en tragédie. Je suis dégoûté par ce qui s'est passé à Saïda. J'ai une pensée particulière pour Abdelkader Laïfaoui auquel je souhaite prompt rétablissement. Actuellement et devant la gravité des incidents, il y a lieu désormais de tirer la sonnette d'alarme. On ne doit pas faire de la fuite en avant, les incidents de Saïda sont la responsabilité de tous les acteurs du football national. En termes plus clairs, la responsabilité est partagée. La direction de l'USMA a dénoncé les sanctions prises par apport aux incidents de Saïda les qualifiant de légères. Une explication ? J'ai pris acte de la position de l'USMA. Que tout le monde sache cependant que les mesures prises sont l'application stricte du code disciplinaire ainsi que des orientations de la FAF de sanctionner sévèrement les clubs coupables. Le code disciplinaire prévoit une sanction maximale de 4 matches à huis clos que la commission de discipline a doublée en la portant à huit matches. Le dossier est toujours ouvert. L'enquête poursuit son cours pour déterminer les fautifs que la LFP n'hésitera pas à sanctionner avec la plus grande sévérité. Maintenant, si les clubs souhaitent la révision du code disciplinaire, il suffit de soumettre le dossier à débat. L'USMA a appelé les responsables du football à décréter le huis clos pour les matches du championnat. Etes-vous d'accord ? J'ai soumis ça aux présidents de club. Ces derniers l'ont refusé. D'après vous, quelles sont les causes de cette exacerbation soudaine de la violence en cette fin saison ? Les causes sont multiples. Le stade est devenu un lieu privilégié pour les fauteurs de troubles. Je ne cible pas les supporters exemplaires, car ceux-ci n'aiment plus se rendre au stade pour éviter d'être victimes de ce énergumènes. C'est cette minorité de supporters qui vient au stade pour semer la pagaille. Ce qui s'est passé à Saïda est un fait d'une minorité venue pour semer la zizanie. Ce n'est pas tout le public du MCS qui est mauvais. Je pense aussi que l'accès gratuit au stade ouvre la voie aux fauteurs de troubles pour commettre leurs méfaits. Je crois aussi qu'une certaine presse alimente la violence. Le supporter est donc influencé. Quelles sont les solutions pour en finir avec cette situation ? Je crois que nous, les dirigeants, devons changer de mentalité. Nous devons accepter la défaite même à domicile. Les comités de supporters ont un important rôle à jouer. Ce sont eux qui peuvent véhiculer le message du football fait de fair-play et de sportivité à travers des campagnes de sensibilisation. Il faut également interdire l'accès au stade aux fauteurs de troubles. Les fauteurs de troubles doivent aussi faire l'objet de mesures extrêmes pénalement parlant.