Le plan quinquennal (2010-2014) économique et social du président de la République sera au menu du Conseil des ministres prévu pour aujourd'hui. C'est ce qu'a annoncé hier Cherif Rahmani, ministre de l'Aménagement du territoire, de l'Environnement et du Tourisme lors de son allocution devant les membres du Conseil de la nation à l'occasion de la présentation de la loi sur le Schéma national de l'aménagement du territoire (SNAT). Il a d'ailleurs indiqué que ce texte déjà approuvé par la majorité écrasante des députés s'inscrit dans cette optique, puisqu'il a été élaboré pour prendre forme durant les deux prochaines décennies. M. Rahmani a expliqué lors d'une séance plénière présidée par Abdelkader Bensalah président du Sénat, les grandes lignes du SNAT. Partant du constat que l'environnement national subit une multitude «d'agressions», le ministre a estimé que ce projet, «premier du genre depuis l'indépendance», constitue une sorte de «projet de société» réalisable à long terme. «Les tentatives politiques du passé pour mettre fin au dérèglement de l'environnement ont été vaines et n'ont pas dépassé le stade des intentions», a observé le ministre. Ce projet vient donc consacrer les orientations et les instruments du secteur de l'aménagement du territoire prévus dans la loi relative à l'aménagement du territoire et au développement durable. Mieux encore, il est « une étape importante » dans l'élaboration d'un projet « collectif » aux niveaux régional et sectoriel en vue « d'assurer l'équilibre durable entre les grands ensembles territoriaux et de les adapter aux exigences économiques actuelles ». Cette loi, a-t-il ajouté, est le résultat de la conjugaison des efforts de toutes les parties concernées, affirmant l'engagement du gouvernement à la concrétiser dans « toute sa rigueur » afin de réaliser le développement durable et protéger le territoire et les ressources naturelles du pays. Les sénateurs, quant à eux, ont salué dans leur majorité le texte devant «permettre la mise en place des pôles d'excellence ayant pour rôle de répondre aux exigences de l'heure». Ils ont aussi mis le doigt sur les dysfonctionnements engendrés par la répartition inégale de la population. La région du nord se trouve aujourd'hui saturée et le sud dans le besoin d'une nouvelle dynamique. Ce principe a été retenu dans le projet puisque Rahmani annonce la mise en place de 20 programmes environnementaux, que tous les départements sectoriels sont sommés d'appliquer.