Les amis et la famille du défunt compositeur Cherif Kortbi décédé vendredi dernier en France des suites d'une longue maladie, ont rendu un ultime hommage hier matin à l'artiste dont la dépouille mortelle a été exposée à la salle El Mouggar à Alger. La cérémonie a été organisée par l'Office national de la culture et de l'information (ONCI). «Nous avons perdu un géant de la musique», a souligné Abdelhamid Rabia. L'artiste Mohamed Adjaimi affirme que c'était un homme au sens propre du mot. «Il était modeste et d'une probité morale irréprochable. On le considérait comme un grand frère», a-t-il témoigné. Pour la chanteuse Saloua, le défunt avait une belle âme. «On ne pourra jamais assez rendre hommage à une personnalité pareille», dit-elle émue. «En cette occasion douloureuse, je lance un appel aux autorités pour que soit créée une commission qui se charge des artistes», a-t-elle appelé. Le directeur de l'ONCI, M. Lakhdar Bentorki, a évoqué les qualités du défunt qui avait, a-t-il dit, «consacré sa vie à la création et à la promotion de l'art». M. Bentorki a fait part de sa «profonde affliction» pour les pertes subies par la famille artistique. L'ex-ministre de la Culture, Lamine Bechichi, est venu lui aussi faire ses adieux au défunt. Il a également rendu hommage aux deux autres artistes qui nous ont quittés ces derniers jours, Haroun Rachid et l'homme de théâtre Tewfik Mimiche. «Ce dernier est décédé sur scène. Que peut-on donner de plus ?», estime-t-il. L'auteur de l'hymne «Min Adjlika ichna ya watani », Cherif Kortbi, est né en 1937 à Médéa, il a rejoint la radio nationale avant l'indépendance.