La Cour de cassation de Bahreïn qui devait se prononcer le 23 avril, rendra aujourd'hui sa décision sur le procès des 14 opposants chiites, dont 7 condamnés à perpétuité. Parmi eux, Abdel Hadi al-Khawaja en grève de la faim depuis 80 jours. « Ces tactiques dilatoires des autorités de Bahreïn jouent avec la vie d'Abdel Hadi Khawaja, qui est au seuil de la mort » des suites de sa grève de la faim, a dénoncé Amnesty International. Dans cette affaire sensible dans un pays qui connaît des troubles depuis plus d'une année, la Cour pourrait renvoyer devant une cour d'appel ordinaire cette affaire jugée en juin 2011 par un tribunal d'exception. Lors de ce procès, les opposants ont été reconnus coupables d'avoir « formé et dirigé un groupe terroriste visant à changer la Constitution et le régime monarchique », d'avoir été « en contact avec un groupe terroriste à l'étranger, qui agit dans l'intérêt d'un pays étranger en procédant à des actes hostiles contre le royaume de Bahreïn » et d'avoir procédé à une « collecte de fonds pour ce groupe ». Les manifestants affirment réclamer des réformes politiques à la famille régnante issue de la minorité sunnite.